Publié il y a 9 mois - Mise à jour le 16.02.2024 - Anthony Maurin - 3 min  - vu 530 fois

TOROS Quelques évolutions mais une feria arlésienne toujours intéressante

Paseo devant une arène bien garnie (Photo ArcAnthony Maurin).

Découvrez les cartels de la prochaine feria de Pâques qui aura lieu du vendredi 29 mars au lundi 1er avril aux arènes d'Arles.

Jean-Baptiste Jalabert, directeur des arènes d'Arles pour quelques années de plus (Photo Archives Anthony Maurin) !

L’incertitude de la délégation de service public concernant la gestion des arènes impliquait la réalisation de cartels « faciles » à monter en un temps record. En effet, et pour la direction des arènes incarnée par l’Arlésien et ancien matador de toros Jean-Baptiste Jalabert, c’est en quelques semaines que les choix ont dû être faits.

Comme chaque feria, il y a les heureux et les déçus, les envieux et les rageux, les aficionados consciencieux et ceux qui viennent pour autre chose que ce qu’il se joue en piste. En tout cas, la feria proposée en 2024 se place sous l’ère du changement.

Paseo devant une arène bien garnie (Photo ArcAnthony Maurin).

On débutera le 29 à 16h30 pour une course camarguaise réunissant Ursule de Cuillé, Tiago de Layalle, Redon de Fabre-Mailhan, Mandarin de Méjanes, Luculus de Cuillé, Corté de Méjanes et Taro de Fabre-Mailhan. Les hommes en blanc seront Katif, Zekraoui, Marignan, F. Martin, Ameraoui ou encore Orcel.

Passons à la tauromachie espagnole avec un premier changement. Le samedi 30 mars à 11h, novillada ! Novillada spéciale car elle opposera en mano a mano le Nîmois Nino Julian et Samuel Navalon. Pour les départager, quatre novillos de Turquay, La Golosina, Tardieu frères et Blohorn. Une course qui implique une competencia entre les deux piétons et qui ouvrira parfaitement les festivités. Quatre duels pour un court moment où la jeunesse prendra les devants.

Nino Julian (Photo Archives Anthony Maurin).

Por la tarde, corrida de Zalduendo pour l’icône Sébastien Castella, le poulain de l’empresa Daniel Luque et le surdoué Juan Ortega. Castella aime Arles depuis qu’il y a toréé la première fois et Arles l’aime. C’est ici qu’il a fait son retour en piste après une petite retraite. Daniel Luque, géant parmi les géants, a toute sa place ici. Il aurait même pu être doublé car son opposition de genre avec Roca Rey l’empêche, par refus du Péruvien, d’être mêlé à lui. Dommage pour l’aficion. Enfin, le mystique Juan Ortega réussit plutôt bien devant cet ce type d’élevage et espérons qu’il aura à cœur de satisfaire un public en manque de douceur dans ce monde de brutes.

Luque en Luquecina, sans épée dans la main droite, à quelques instants de la grâce d'Aldeano (Photo Archives Anthony Maurin). • Anthony MAURIN

Le dimanche en matinée (11h), rebelote avec une novillada, cette fois avec six novillos mais toujours en mano a mano entre Manuel Román et Marco Pérez qui va enfin venir dans des arènes qu’il connaît déjà par cœur, lui l’enfant des toros, l’espoir d’avenir. Il a une histoire déjà longue et très particulière avec l’empresa qui le conseille et s’occupe de lui depuis qu’il est encore plus jeune !

Diego Ventura (Photo Archives Anthony Maurin).

La corrida mixte de 16h30 fait parler. Avec deux toros de Los Espartales, le Portugais Diego Ventura passera devant Jose Maria Manzanares et un autre poulain de l’empresa en la personne d’Alejandro Talavante. Les deux maestros seront opposés à quatre Jandilla. Les amateurs de Ventura devront s’accrocher car il a déjà promis du lourd. Sorti de la traditionnelle corrida de rejon (qui n’est pas si traditionnelle que ça cette année), le centaure aura sans doute envie de sortir en triomphe une énième fois de l’amphithéâtre arlésien. Manzanares et Talavante, que l’on ne présente plus et qui ont eux aussi triomphé à de multiples reprises à Arles, ne s’arrêteront sans doute pas en si bon chemin et un triomphe de plus leur irait à merveille.

Alejandro Talavante (Photo ArAnthony Maurin). • Anthony MAURIN

Dernier jour, dernière matinée. Le lundi 1er avril, sans poisson, Pablo Hermoso de Mendoza, grand gourou de la cause équestre, fera ses adieux à des arènes et à un public qui l’ont toujours soutenu et qu’il semble apprécier. PHM a réinventé l’art équestre et avec lui se retire des années brillantes comme le soleil. Mais la relève est déjà là. Lui-même a formé son fiston qui sortira en troisième position, juste après la Nîmoise Léa Vicens qui, elle aussi, a su se faire une belle place en piste. Un moment fort pour les amateurs du genre, un moment pour l’histoire.

Pablo Hermoso de Mendoza vient toujours voir son fils Guillermo comme ici à Nîmes (Photo Archives Anthony Maurin).

Dernier paseo du cycle pascal arlésien, Juan Leal, régional de l’étape, défilera avec Ginés Marín et Clemente. Pour les mettre en condition, quoi de mieux qu’un lot bien choisi de La Quinta, les chouchous de Jean-Baptiste Jalabert ? L’avenir nous dira le reste mais cette ultime course de feria ravit le monde taurin. Du courage, des détails, de la finesse, de l’élégance, de la vaillance, de l’art… On attend qu’un feu d’artifice soit lancé et que les étincelles ne retombent jamais.

Juan Leal (Photo Archives Anthony Maurin). • Anthony MAURIN

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Anthony Maurin

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