Publié il y a 6 ans - Mise à jour le 03.01.2018 - anthony-maurin - 3 min  - vu 415 fois

TOROS Un bilan nîmois mitigé mais satisfaisant

Les deux ferias de Nîmes ont donné lieu à d'excellents moments mais aussi à quelques déceptions
Pañero, toro marqué du fer de Vegahermosa et gracié par le jeune José Garrido (Photo Anthony Maurin).

Les arènes bien garnies lors de la corrida matinale du lundi de Pentecôte. Une corrida équestre qui fait recette (Photo Anthony Maurin).

Pour la feria de Pentecôte, qui ouvrait par une course de La Quinta, assez froide, la belle novillada du lendemain, de Zacarias Moreno, a su procurer des émotions. Andy Younès y a remporté la 56ème Cape d'Or de la Peña Antonio Ordoñez. Le samedi après-midi, la corrida de Garcigrande fut quelque peu décevante mais pas totalement dénuée d'intérêt. Des conditions climatiques dantesques et des instants de combat sous la pluie. Un grand Juli au caractère trempé... Tout comme les spectateurs! La corrida des artistes, prévue le dimanche matin, fut plate, sans relief, et n'aura pas permis au maestros de briller. Peu de sentiment, peu d'émotion et encore moins de toros. L'après-midi, le solo de l'Arlésien Juan Bautista a attiré les foules. Un lion dans l'arène, un pari réussi et un triomphe d'importance qui lui permet de poursuivre son incroyable série de sortie en triomphe de l'amphithéâtre de Nîmes.

La traditionnelle corrida de rejon a fait le plein ou presque et a offert aux spectateurs ce qu'ils étaient venus voir... Des triomphes et du spectacle. Le toreo? Pour le rejon, il semble lointain le temps où les banderilles étaient placées à l'étrier et où les montures ne se faisaient jamais toucher. Mais bon, ainsi va le goût des choses..

En clôture, la grâce d'un toro! C'est José Garrido qui a eu la chance de toucher l'un des toros (Vegahermosa) de la feria, voire de l'année. L'empresa avait prévu la chose. Déjà, Simon Casas avait flairé le coup lors de la présentation des cartels. Curro Caro avait misé sur ces mêmes toros (Jandilla) lors de leur présentation aux corrals.

Juan Bautista lors de son solo (Photo Anthony Maurin).

Pour la feria des Vendanges, c'est le novillero arlésien Andy Younès qui a crevé l'écran. Grand habitué des arènes nîmoises, le jeune y a passé avec brio son doctorat, devenant ainsi matador de toros. Le petit Andy a de la ressource mais c'est à partir d'aujourd'hui qu'il lui reste le plus dur à accomplir : se faire une place au soleil des plus grands et à l'ombre de l'ego d'un maestro.

La rage du jeune Andy Younès sur le dernier toro de sa corrida d'alternative (Photo Anthony Maurin).

Le roi de tous n'est pas venu. Il était pourtant prévu pour assumer la lourde tâche d'un solo. Andrès Roca Rey ne s'est pas présenté à Nîmes où il avait pris lui aussi son alternative. On le reverra sans doute en 2018 pour un solo...ou pas. Le maestro des maestros, Enrique Ponce, s'est efforcer de livrer une leçon de tauromachie, comme d'habitude, au côté de Sébastien Castella. Succès assuré pour cette corrida de haut vol et issue d'un panachage de ganaderias.

Pas de corrida de rejon mais une mixte avec en ouverture un Pablo Hermoso de Mendoza égal à lui-même. Deuxième et troisième de sortie, l'Arlésien Juan Bautista et le jeune espagnol Gines Marin. Juan Bautista stoppe sa série de sorties triomphales. Pas d'éclat de brillance mais une course pourtant pas si fade que ça! La corrida de clôture, made in Fuente Ymbro, a déçu plus qu'autre chose et ni Paco Ureña, ni Joselito Adame, ni Juan del Alamo n'ont pu changer la donne.

Une année taurine intéressante mais sans flamboyance.

Anthony Maurin

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