L’Arbre à cauris est une association née en 2008 de la volonté d’un petit groupe d’amis du Burkina Faso de participer à son développement. Une amitié avec un chef de village de la commune de Pissila a entraîné la réalisation de plusieurs projets (création de bibliothèques, alphabétisation pour les femmes, consolidation d’un barrage, etc.). Depuis deux ans, l’Arbre à cauris cible son action sur l’aide d’urgence.

Pour faire connaitre la situation du Burkina Faso et financer l’aide aux populations, l’association organise régulièrement des expositions-ventes d’artistes africains tels que Ousmane Koula. L’exposition organisée à Uchaud regroupe ainsi une cinquantaine d’œuvres de l'artiste, peintures sur toile et sur différents supports, faisant parfois appel au collage lorsque le besoin de relief s’impose à l’artiste.

"Les couleurs, les matériaux, les thèmes, les formes, et même les titres désarçonnant utilisés, nous emmènent en Afrique pour une balade qui, si elle n’est pas de tout repos compte tenu de la réflexion qu’elle suscite, permet un dépaysement certain dans la découverte d’une autre culture", font savoir les organisateurs de cette exposition. 

Ousmane Koula et Ibrahim Maïga

Né à Ouagadougou en 1977, Ousmane Koula découvre sa passion pour la peinture dès 1990. En 1998, il intègre le Centre national d’artisanat d’art de Ouagadougou. En 2018, en collaboration avec Jean-Charles Bertrand, il créé à Ouagadougou, l’association ABCDE (Action Burkina civisme et environnement), dont le but est de sensibiliser les habitants et en particulier les écoliers, au respect de l’environnement. Depuis 2006, il multiplie les expositions (Ouagadougou, Paris, Nîmes, Villeneuve-lez-Avignon, etc.)

Ibrahim Maïga présentera au public ses sculptures en argile charmottée, façonnées selon ses inspirations, tantôt brutes, tantôt patinées. Ses thèmes sont universels et dépendent de l’inspiration du moment et du regard qu’il porte sur l’environnement et le monde actuel, même si l’Afrique reste très présente. 

Ivoirien né à Abidjan mais d’origine burkinabée, l'artiste de 39 ans, découvre la sculpture en 2019 grâce à un professeur Nîmois. Rapidement habité par la passion artistique, il ne cesse de progresser à la faveur de rencontres et des conseils reçus. Aujourd’hui, son travail est salué et reconnu par le milieu et il expose régulièrement ses œuvres comme en mai dernier à Nîmes ou encore au festival d'art contemporain de Saint-Siffret. Le 30 septembre 2022, il a été invité d’honneur dans le cadre de l’inauguration de la Maison de l’Afrique à Montpellier.