Publié il y a 2 ans - Mise à jour le 30.12.2021 - abdel-samari - 2 min  - vu 456 fois

UNION EUROPÉENNE Les propositions concrètes de Franck Proust dans le cadre de la présidence française

Photo DR Objectif Gard

À partir du 1er janvier 2022 et pour une durée de 6 mois, la France assurera la présidence du Conseil de l'Union européenne. Franck Proust, président de Nîmes métropole, a souhaité réagir à cette présidence stratégique.

"À partir de ce 1er janvier, l’Union européenne (UE) vivra sous le sceau de la Présidence française du Conseil de l’UE. La dernière fois, c’était il y a 14 ans, en 2008, et chacun à Bruxelles, Strasbourg et dans toutes les capitales, a gardé en mémoire la présidence de Nicolas Sarkozy : au front économique pour amortir la crise financière des ''subprimes'' déferlant des Etats-Unis, au front diplomatique pour stopper les chars russes en Géorgie. L’Europe s’était alors découverte forte et unie parce qu’il y avait un chef pour porter haut sa voix et ses couleurs. La France saura-t-elle à nouveau entraîner dans son sillage et sa vision nos partenaires et leur peuple pour les défis du jour ? Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission européenne, tient son rôle mais elle ne peut compenser une absence prégnante. Le temps du leadership politique reviendra-t-il en janvier ?", questionne Franck Proust.

"Cette voix forte et distincte dont les peuples sont désespérément sevrés au point que ceux qui ont le plus bénéficié de la manne bruxelloise se détournent de l’Union comme des enfants peuvent rejeter un père prodigue mais sourd aux besoins autres que matériels tel un besoin d’identité ou de racines. La marche semble un peu haute pour cette présidence d’un semestre qui sera inévitablement tronquée de moitié du fait des élections présidentielle et législatives du printemps prochain. Alors la France n’a d’autres choix que de sérier les priorités."

Et l'ancien député européen de rajouter : "Réindustrialiser l’Europe d’abord, afin d’assurer son indépendance, notamment sanitaire. La crise de la covid-19 a montré à quel point la désindustrialisation de ces 40 dernières années avait sapé l’indépendance du continent dans les tous les domaines, y compris les plus basiques et vitaux. Gérer les crises migratoires ensuite, toujours plus aigües, qui obligent à redéfinir le contrôle de nos frontières et à réformer en profondeur l’aide au développement, en particulier avec l’Afrique où il convient d’envisager des contreparties sérieuses pour l’Europe. Les enjeux sociaux et climatiques enfin, qui doivent trouver un début de réponse par la mise en place d’une taxe carbone aux frontières de l’Europe.  Malgré un calendrier contraint, l’opportunité d’une présidence du Conseil de l’Union européenne, exercice rare, doit aussi servir les projets de la France au service de l’UE."

Et le vice-président du Parti populaire européen (PPE) de conclure : "Notre territoire verrait un grand avantage à la mise en opération de l’un d’entre eux. En effet, Nîmes métropole s’engagera dans cette présidence européenne en amplifiant sa collaboration au projet « Nemausus » de centre d’expertise européen de la Sécurité civile sur l’aéroport de Nîmes, dossier déposé par l’État français et six autres pays. Une ambition forte de l’Agglomération car, outre l’enjeu majeur de protection des personnes et de leurs biens, ce projet porte en lui les clefs d’un développement territorial fort, notamment au niveau industriel."

Rappelons qu’à l’occasion de cette nouvelle présidence, l’hôtel communautaire du Colisée sera illuminé d’un éclairage spécifique aux couleurs de l’Europe à partir du 1er janvier.

Abdel Samari

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