Publié il y a 4 ans - Mise à jour le 18.11.2020 - marie-meunier - 3 min  - vu 539 fois

VERS-PONT-DU-GARD Les premiers travaux d'urgence commencent sur le clocher frappé par la foudre

La partie haute du clocher a été gravement endommagée par la foudre le 27 août. (Marie Meunier / Objectif Gard)

Le vendredi 28 août, vers 18h45, la foudre a frappé le clocher de l'église Saint-Pierre-aux-Liens. Un seul éclair mais extrêmement violent puisqu'il a détruit une partie du sommet de l'édifice. Deux mois et demi après, l'heure est à la reconstruction.

Depuis ce lundi 16 novembre et pendant trois semaines, la société Ulma dresse un échafaudage autour de l'église. Un colosse de 20 tonnes avec ascenseur qui s'élèvera à 27 mètres de hauteur. Ce qui permettra à la société versoise Tonino d'atteindre le clocher mutilé et de mener les premiers travaux d'urgence et de purge des pierres.

D'ici trois semaines, un échafaudage de 27 m de haut sera monté pour accéder au clocher. (Marie Meunier / Objectif Gard)

"Il y a un risque de chute de pierres si certaines sont encore en équilibre. Les autres pierres risquent de se déliter et il peut y avoir un effondrement d'une partie du clocher", explique Tony Zaphini de la société Tonino.

Philippe Bergonier de l'entreprise Ulma, Tony Zaphini de la société Tonino, et Mustapha Mhaouchi, conducteur de travaux pour Ulma. (Marie Meunier /Objectif Gard)

C'est également la crainte que partage Alvaro Giner, 4e adjoint délégué aux Bâtiments communaux : "C'est la partie haute de la pyramide en pierre de Vers qui est tombée. Sur la partie basse, il y a deux petites fissures sur les arches de côté. Il ne faudrait pas que ça s'aggrave, que la base s'écarte et que tout s'effondre." L'église est fermée jusqu'à nouvel ordre. De toute façon, les mesures sanitaires ne permettent pas actuellement la tenue de messes, de cérémonies ou de mariages dans les lieux de culte.

Plusieurs toits abîmés par les chutes de pierres

Dès le 28 août au soir, le maire et son équipe étaient à pied d'œuvre sous la pluie battante pour sécuriser les lieux avec des barrières. En effet, plusieurs pierres étaient tombées au sol et même sur deux toits du voisinage immédiat et sur celui de la sacristie. Encore aujourd'hui, ils sont recouverts de bâches, pansements encore visibles, en attendant que les assurances clôturent le dossier. La rue de la Calade est surmontée d'un tunnel métallique provisoire pour sécuriser le passage des piétons.

La rue de la Calade est recouverte d'un tunnel pour protéger les piétons. (Marie Meunier / Objectif Gard)

Le soir-même, tout l'informatique et l'éclairage de la mairie avaient été détraqués par la puissance de l'éclair. Une bonne partie du centre du village était aussi privée de téléphone et d'Internet encore le lendemain. Heureusement aucune personne n'a été blessée. Les riverains ont été très surpris par le bruit. "Même ceux qui habitent plus loin ont parfaitement entendu. Tout le monde s'est déplacé pour voir", se remémore Olivier Faure, coordonnateur en matière de sécurité et de protection de la santé à la mairie.

Des travaux estimés entre 150 000 et 200 000 €

Pour le clocher, l'idée est de le refaire à l'identique. Peut-être avec un paratonnerre en prime, l'équipe municipale y réfléchit encore. Même s'il n'est pas classé aux Monuments historiques, l'édifice présente un intérêt architectural et historique remarquable. Il a été construit autour du XIe siècle en style roman alors que Vers ne se résumait qu'à un petit monastère encerclé de quelques maisons de paysans. Il a bien sûr subi de nombreuses évolutions au fil des siècles. La municipalité a prévu durant ce mandat de rénover les façades et l'intérieur de l'église sur les 3-4 ans à venir.

Alvaro Giner, adjoint délégué aux Bâtiments communaux, Olivier Faure, coordonnateur SPS, et Olivier Sauzet, maire de Vers-Pont-du-Gard. (Marie Meunier / Objectif Gard)

À ces travaux, devront se rajouter ceux provoqués par la foudre. La mairie doit lancer sous peu un appel d'offres et sélectionner les entreprises chargées de la reconstruction du clocher. A priori cela devrait coûter entre 150 000 et 200 000 €, estime le maire, Olivier Sauzet. S'il n'y a pas de mauvaise surprise entre-temps bien sûr... "La Région a promis de nous aider. En plus, on a un élu assureur donc ça devrait aller vite", poursuit l'édile. Les assurances devraient prendre en charge les dégâts liés à l'incident mais pas ceux dus à la vétusté du bâtiment. Toujours selon les estimations du maire, il devrait rester 60 000 € à charge de la commune.

Marie Meunier

Marie Meunier

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