VILLENEUVE La taxe d’habitation augmente
C’était attendu depuis le débat d’orientations budgétaires du mois dernier, c’est désormais officiel : pour la première fois depuis sept ans, la mairie de Villeneuve augmentera en 2017 le taux de taxe d’habitation.
C’est à la première adjointe Pascale Bories, souffrante lors du vote du budget jeudi soir et qui a quitté ses collègues avant la fin de la séance, qu’est revenue la lourde tâche de l’annoncer.
+2,50 % sur le taux de taxe d’habitation
Alors qu’un graphique montrant la baisse drastique des dotations de l’État était projeté derrière elle, l’élue a affirmé que « malgré les considérables efforts de gestion réalisés par la commune depuis de nombreuses années, il sera appliqué une légère augmentation du taux de taxe d’habitation de 2,50%. » Cette hausse de la fiscalité locale permettra à la commune de rentrer environ 700 000 euros supplémentaires dans ses caisses. Une décision « rendue impérative pour pérenniser l’avenir », les dotations ayant fondu de 57% en sept ans.
Pas de quoi non plus obliger la commune à toucher à tous les taux : ainsi, les taux de taxe foncière sur le bâti et le non bâti, payés par les seuls propriétaires au contraire de la taxe d’habitation, restent inchangés. Concrètement, cela donne pour 2017 un taux de 14,83 % pour la taxe d’habitation contre 14,47 % en 2016, et des taux de 31,98 % et de 115,63 % sur le foncier bâti et le non bâti. Pas de quoi émouvoir l’opposition qui, si le groupe Rassemblement citoyen vote certes contre ces taux, ne trouvera rien à en dire…
« Ce budget, je l’aurais voulu plus dynamique, plus pro actif »
Reste que la hausse des impôts n’est pas le seul moyen de dégager des marges financières. Ainsi, la commune diminue en 2017 ses dépenses de fonctionnement, qui passent de 16,7 millions à 16,5 millions. Les charges de personnel diminuent de 0,06 %, et les charges à caractère général de 5,13 %. Côté investissement, les orientations du mois dernier sont confirmées, avec 3,1 millions d’euros de dépenses d’équipements, dont 1,39 million d’euros pour la voirie. D’une manière générale, l’investissement est quand même impacté, « et nous devrons également différer et étaler un certain nombre d’investissements », note Pascale Bories après avoir une nouvelle fois souligné « la bonne gestion » de l’équipe à laquelle elle appartient.
Pas de quoi convaincre le conseiller d’opposition communiste Dominique Declosmenil, qui notera que « le personnel représente 50 % du budget de fonctionnement et la voirie 49 % du budget d’investissement, mais c’est sur le personnel que vous faites le plus d’économies, en dégradant leurs conditions de travail. il y a des économies à faire, mais surtout pas sur le personnel. » Le maire Jean-Marc Roubaud lui répondra que « les conditions de travail se sont considérablement améliorées, avec notamment un matériel modernisé chaque année, c’est ça la réalité. » Sur la voirie, le maire estimera qu’il y a « encore beaucoup à faire, nous sommes partis d’un tel retard. » Enfin, sur les économies, « vous ne dites pas où les faire, je suis à votre écoute pour trouver de nouvelles sources d’économies », poursuivra Jean-Marc Roubaud, avant que le Communiste ne lui reproche de « s’attaquer au personnel en premier lieu. » « Je ne m’attaque à personne, rétorquera le maire, agacé, on n’a pas réduit le régime indemnitaire, pas dégradé les conditions de travail, nous avons simplement réorganisé les services et mutualisé, et nous pas remplacé certains départs en retraite. »
Avant de voter le budget primitif, Jean-Marc Roubaud reconnaîtra tout de même qu’il l’aurait « voulu plus dynamique, plus pro actif. » Il sera adopté avec les voix contre du groupe Rassemblement Citoyen.
Et aussi :
Tchou tchou : le TER rive droite est revenu lors du conseil municipal, à la faveur d’une question orale de Dominique Declosmenil demandant « pour le prochain conseil de nous présenter une première approche des aménagements de l’environnement de la gare de Villeneuve » ainsi que « d’approuver une démarche auprès du préfet » pour appuyer la décision de la Région de réouvrir la ligne voyageurs. « Nous sommes comme vous dans l’attente, et votre question devrait être posée à la conseillère régionale Monique Novaretti », bottera en touche le 2e adjoint Xavier Belleville. Manque de pot, Monique Novaretti, élue d’opposition au conseil municipal, était absente jeudi soir.
Thierry ALLARD