BAGNOLS Le festival Electrobotik Invasion, « un nouveau défi »
Alors que le Garance Reggae Festival devrait quitter Bagnols, c’est un festival d’un tout autre style qui posera ses valises au Parc Rimbaud le 11 juillet.
Avec une soixantaine d’artistes sur quatre scènes jusqu’au petit matin, brossant tous les styles de l’électro, de la teckhouse à la techno hardcore, en passant par le dubstep et la minimale, l’Electrobotik Invasion s’annonce comme un gros événement.
15 000 personnes attendues
Un événement qui va aussi déteindre sur la ville : « il y aura quelques surprises, un gros spectacle en ville et peut-être un mapping (un animation visuelle projetée, ndlr) sur la mairie », annonce l’organisateur Gaylord Da Silva. « Et il y aura un vrai dragon ! » s’est emballé le maire Jean-Christian Rey. Il s’agira en fait d’un dragon mécanique accompagné d’une troupe qui arpentera les rues de la ville.
« Notre festival a commencé à 1 500 personnes en 2008 et nous avons fait 15 000 personnes l’an dernier au circuit Paul-Ricard (au Castellet, dans le Var, ndlr) et on en attend au mois autant cette année », présente Gaylord Da Silva. Un organisateur ravi de venir à Bagnols : « ça faisait plusieurs années qu’on cherchait un lieu comme celui-ci. »
Et Gaylord Da Silva n’a pas contacté Bagnols par hasard : « par rapport au Garance, on savait que c’était une ville ouverte. Pas toutes les communes acceptent 15 000 personnes venues pour de l’electro. » Un argument qui résonne dans les propos du maire qui, même s’il admet « s’être arrêté à la techno des années 80 », veut « faire qu’on s’enrichisse mutuellement de nos différences et qu’on s’ouvre sur d’autres styles musicaux. C’est important de pouvoir proposer ça au plus grand nombre. »
« Faire travailler les gens d’ici »
Les bagnolais ne devraient pas rester en reste, puisque l’organisateur a estimé qu’il était « important de faire travailler les gens d’ici, et les artistes locaux. » Par ailleurs, un quota de places à moitié prix sera mis en vente pour les bagnolais.
Pour autant, « le travail n’est pas fini, pour l’édile. Aujourd’hui on est d’accord sur l’essentiel, maintenant on rentre dans les détails. » Ainsi, la ville met à disposition le Parc Rimbaud gratuitement, ainsi que l’alimentation électrique et « le savoir-faire des employés municipaux. »
Reste maintenant à convaincre les bagnolais, désormais plus habitués aux rastas qu’à la musique électronique. Pour Jean-Christian Rey, « c’est un nouveau défi, pour la municipalité et les organisateurs. »
En vidéo :
Thierry ALLARD