FAIT DU JOUR À Bagnols, la Pyramide se dévoile
Une semaine avant son inauguration officielle, la nouvelle salle de spectacles de Bagnols, la Pyramide, se dévoile lors de visites organisées cette semaine en avant-première. On vous fait le tour du propriétaire.
« On y est », lance le chef du service culturel de la mairie Nicolas Maury à l’heure des premières visites guidées dans la nouvelle antre de la culture de la troisième ville du Gard. Une phrase teintée de soulagement de voir enfin la Pyramide, deuxième du nom, ouvrir ses portes à l’issue d’un « chantier trop long, admet le maire Jean-Yves Chapelet. Les appels d’offres ont été lancés avant le covid, or après la crise sanitaire des entreprises avaient déposé le bilan, il a fallu refaire des appels d’offres. » C’est ainsi que la Pyramide prendra plusieurs mois de retard, mais désormais c’est du passé.
Désormais, on en est aux réglages. « C’est du matériel complètement neuf, numérique pour le son et en LED pour la lumière, pour l’équipe technique il y a un travail important », explique Nicolas Maury. Un travail pour s’approprier ce nouvel outil dernier cri qui démarre par un hall de 144 mètres carrés, avec une billetterie ouverte à chaque spectacle, qui est aussi « un lieu d’échanges, un espace pour parler culture », affirme Stéphane Marmain, le coordinateur culture et festivités de la mairie de Bagnols. Puis il ouvre une porte vers « un lieu totalement secret réservé aux artistes », le salon des artistes de 55 mètres carrés et ses loges.
D’ici, on accède directement à la scène de 120 mètres carrés, « 12 mètres d’ouverture, 10 mètres de profondeur, 7,90 mètres de hauteur », précise Stéphane Marmain, pour laquelle « on n’a rien réutilisé de l’ancienne Pyramide », précise le maire. À salle neuve, matériel neuf. La scène a été conçue pour recevoir « pratiquement tous les types de spectacles », affirme Stéphane Marmain. Quant à la jauge, elle va de 501 places en configuration tout assis, à 750 en position mixte assis/debout, en rétractant une partie des gradins pour ne laisser que 230 places assises.
Le projet a coûté 5,4 millions d’euros TTC, un montant supporté à hauteur de 47 % par la Ville, 26 % par la Région Occitanie, 16 % par l’État, 9 % par le Conseil départemental et 3 % par l’Agglomération du Gard rhodanien.
C’est donc ici que sera déployée la programmation culturelle de la ville à partir du 20 décembre, avec pour premier spectacle Pierre Richard seul en scène, un spectacle gratuit déjà complet. « Plus de 3 000 billets sont déjà partis, en incluant les spectacles gratuits, précise Nicolas Maury. On sent un vrai intérêt, c’est allé très vite. » « Nous sommes aussi soulagés au niveau de la programmation », reprend l’adjoint au maire délégué à la Culture, Michel Cegielski, alors que plus de 120 « Cartes Pyramide » ont d’ores et déjà trouvé preneur. De quoi faire dire au maire que le projet était le bon, « l’aboutissement d’un gros travail, on a tenu bon, je me souviens pendant la campagne électorale de certains commentateurs de canapé qui faisaient des gorges chaudes de l’ancienne Pyramide. Ce que nous voulions, c’était fournir un centre de culture. »
Car au-delà de la Pyramide, l’idée est de créer un pôle ici, en ville, au coeur du quartier prioritaire de la politique de la ville des Escanaux, tout à côté de la salle Multiculturelle. Hier soir, elle accueillait un concert du Conservatoire du Gard rhodanien en même temps que les visites de la nouvelle salle. « C’est ça qu’on souhaite, avoir un lieu culturel pas que dans la salle », note Michel Cegielski.
Des visites seront de nouveau organisées ce soir et jeudi de 17h à 19h, et samedi de 10h à midi.