Publié il y a 2 ans - Mise à jour le 05.11.2022 - thierry-allard - 2 min  - vu 557 fois

FESTIVAL Après deux ans d’absence, l’Afrique à Bagnols lance sa trentième édition

« Un sacré bout de chemin. » Au moment de regarder dans le rétroviseur, la présidente de Peuples solidaires Bagnols, Catherine Durst, mesure le chemin parcouru par un festival devenu incontournable. 

Car après trois ans d’absence pour cause de crise sanitaire, l’Afrique à Bagnols débute sa trentième édition. Trente éditions à mettre en valeur l’Afrique, et plus précisément le Burkina-Faso, l’association accompagnant sur place depuis des années le village de Boala. 

Pour autant, l’humeur n’est pas tout à fait à la légèreté. Car si le retour du festival est une bonne nouvelle, la situation au Burkina-Faso jette une ombre au tableau. « La situation est terrible et dramatique, avec deux coups d’État en moins d’un an, la famine avec la flambée des prix et maintenant le terrorisme qui gagne petit à petit », pose Catherine Durst. Le village de Boala a subi directement cinq attaques de ces terroristes djihadistes. La mairie a été brûlée, les écoles attaquées. 

« Nous avons toujours fait de l’aide au développement, et surtout de l’aide à l’éducation, notamment des filles, ça commençait à bien prendre », regrette l’ancienne présidente de l’association, Ghislaine Pagès. Le correspondant de l’association sur place, enseignant de profession, a carrément dû fuir Boala. 

Alors dans ce contexte, le festival prend une autre épaisseur. « Nous faisions de l’aide au développement, maintenant nous faisons de l'aide d’urgence », résume la présidente. L’idée est de reverser tous les bénéfices engendrés lors du festival pour aider directement la population sur place. Pour le faire au mieux, Peuples solidaires Bagnols a préparé un programme riche. 

On y retrouve une exposition, déjà en cours au centre Saint-Maur de Bagnols, avec deux artistes burkinabés, le peintre Ousmane Koula, qui n’a pas pu venir du Burkina, et le sculpteur installé en France Ibrahim Maïga et ses créations en terre cuite aux styles variés. Une exposition à découvrir jusqu’au 10 novembre.

Le sculpteur burkinabé Ibrahim Maïga expose avec le peintre Ousmane Koula dans le cadre du festival (Photo : Thierry Allard / Objectif Gard)

Temps fort de l’Afrique à Bagnols, le grand marché fera son retour du 11 au 13 novembre à la salle multiculturelle, marché qui sera animé par des spectacles de danse, et accompagné d’un salon de thé et de pâtisseries orientales. Autre temps fort, un grand concert le vendredi 11 novembre à 20 heures à la Moba de musiciens mobilisés pour aider le Burkina. On y retrouvera Tête à tête, Loïc Gonzalez, Tungstene, P’tit John, Vincent Tronc, Tonton Alex, Ela Mbass ou encore DJ Néné. Les entrées sont à 10 euros, entièrement reversés à l’association. 

Citons également la projection du film Les Engagés, d’Émilie Frèche du 23 au 29 novembre au Ciné 102 de Pont-Saint-Esprit, des documentaires Une terre sans abeilles et de Pour quelques bananes de plus, le scandale du chlordécone le samedi 19 novembre à 17 heures salle Laure-Pailhon à Bagnols, l’exposition du réseau RITIMO Préjugés sur l’immigration du 11 au 13 novembre à la salle multiculturelle, ou encore la conférence sur le thème '"Quelle transition agricole pour assurer notre sécurité alimentaire ?" le 7 novembre à 18h30 au Ciné 102. Par ailleurs, un café littéraire avec non pas un, mais deux auteurs, en l’occurrence Leïla Sebbar et Eugène Ébodé, sera organisé le mardi 8 novembre à 18 heures à la médiathèque Léon-Alègre.

Thierry ALLARD

thierry.allard@objectifgard.com

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