Publié il y a 7 mois - Mise à jour le 19.04.2024 - Camille Graizzaro - 4 min  - vu 301 fois

INTERVIEW Julia Lùmni, chanteuse : « Je dessine mes chansons avant de les écrire »

Julia Alù présente son premier EP "Demi-teinte", sorti aujourd'hui.

- C. Graizzaro

Julie Alù, Julia Lùmni sur scène, 29 ans, est une jeune chanteuse, musicienne, compositrice nîmoise qui sort aujourd’hui son premier EP, Demi-teinte. Sortie qu’elle fêtera demain au SPOT lors de sa Release Party. Sa particularité ? Elle dessine ses chansons avant de les écrire.

Objectif Gard : Vous sortez votre premier EP aujourd’hui, pouvez-vous nous en parler ?

Julia Lùmni : C’est un EP qui contient 5 titres et qui s’appelle Demi-teinte. Je voulais faire référence à l’art pictural, parce que je dessine mes chansons avant de les écrire, alors c’était important pour moi de faire ce clin d’œil. De mes cinq titres, quatre sont déjà sortis sur les différentes plateformes de diffusion, je garde le dernier secret pour la sortie de l’EP ! Mes paroles analysent beaucoup les étapes psychologiques et les chemins de vie d’une personne, mais je ne voulais pas d’avis tranché non plus. Donc « Demi-teinte » me paraissait parfait pour montrer un discours nuancé !

Vous dessinez vos chansons, avez-vous aussi réalisé la pochette de votre EP ?

Oui, c’est la première fois que je fais du graphisme. Jusque-là, je dessinais juste pour moi, avec un papier et un crayon. Alors je me suis lancé le challenge depuis deux ou trois mois de dessiner sur tablette et de concevoir ma pochette et tout mon merch ! J’ai voulu des objets qui me ressemble et qui peuvent être utiles, donc j’ai opté pour des marque-pages et des carnets. Ils seront dans la même veine graphique, avec ce violet et l’artichaut bien sûr, qui est un peu mon symbole.

Parce que vous avez un cœur d’artichaut ?

Pas vraiment, l’idée est venue quand j’écrivais ma première chanson « Hypersensible ». Je me suis sentie comme un artichaut qu’on effeuillerait quand je ressens des choses. Plus tard j’ai trouvé plein d’autres liens, les feuilles sont devenues une protection, et j’ai fini par garder cette image dans mes visuels.

D’où est venue cette idée de dessiner vos chansons ?

Ce n’est pas vraiment une idée, ça m’est venu spontanément ! Depuis toute jeune, c’est ma manière décrire : j’ai toujours plein d’images dans la tête, je les dessine et les rattache à des émotions, ce n’est pas vraiment un processus réfléchi. Je lâche mes idées, qui deviennent des histoires que je transforme en paroles de chansons. J’ai déjà composé pour d’autres groupes, je chante depuis que je sais parler, mais j’ai toujours dessiné avant de composer mes chansons.

Comment définiriez-vous votre style musical ?

Si je devais me ranger dans une case, ce serait de la pop, voire de la chanson française. Moi, je le définis comme des analyses d’états psychologiques de façon auto-sarcastique et imagée, avec un rythme trap, comme on peut en retrouver dans le hiphop moderne. J’accorde évidemment beaucoup d’importance aux textes, mais surtout à la mélodie de voix, c’est ce que j’écris en premier quand je compose mes chansons. Ben Mazué, Charlotte Cardin ou encore Pomme, avec qui j’ai de nombreux points communs, m’influencent beaucoup. Comme elle, je fais des vocalises sur scène, j’ai ma guitare…

Vous êtes donc aussi musicienne ?

Musicienne, mais pas instrumentiste ! Je suis autodidacte, et je n’en fais pas depuis longtemps. Je fais un peu de piano et de guitare, surtout pour pouvoir composer mes chansons. J’ai voulu composer toutes les parties instrumentales de mon EP moi-même, et des musiciens m’ont aidé à tout arranger lors de l’enregistrement au studio NovaSon à Poulx.

La musique c’est un amour de toujours donc.

J’ai fait ma première scène à 13 ans, pour un concours de chant organisé par une association, et j’ai adoré ça ! Alors j’ai tout fait pour recommencer, d’abord très localement, puis au lycée des groupes de rock, de jazz, de soul, puis à nouveau de rock m’ont proposé de chanter pour eux. Et il y a deux ans j’ai enfin osé me lancer dans le projet Julia Lùmni. Pour ça, j’ai quitté mon emploi à l’éducation nationale, j’ai fait une formation musicale à Montpellier, j’ai fait un an d’accompagnement avec Paloma et je vais recommencer avec la Fédération des Musiques Actuelles du Gard (FéMAG). J’adore la pédagogie, mais mon métier d’institutrice ne me manque pas, ce que je fais aujourd’hui est très diversifié et je m’y retrouve bien.

Pour fêter la sortie de votre disque, vous organisez une Release Party au Spot à Nîmes demain à 20h.

Tout à fait ! C’est pour moi l’occasion de faire la fête avec mon public le plus proche. Il y aura deux concerts de 45 minutes, celui de Nolika, qui est dans un univers similaire au mien, en première partie, puis le mien, pendant lequel je chanterai les cinq chansons de l’EP, plus deux autres dont une inédite ! Je vendrai mon merch et mon disque après le concert. Il y aura quelques petites surprises aussi ! Et pour inviter les nîmois à venir, j’ai écrit 400 lettres, qui commencent par « à tous les hypersensibles de cette ville ». Et elles ont été distribuées dans les boîtes aux lettres au hasard ! Je trouve que l’information se noie un peu dans les réseaux sociaux aujourd’hui, alors je voulais faire quelque chose d’un peu différent… Il reste des places, mais je conseille au public de les réserver à l’avance !

Camille Graizzaro

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