L'INTERVIEW Frédéric Pastor : "On a échappé à la règle imposée par les Jeux Olympiques à Paris"
L'été touche à sa fin, l'occasion de faire le bilan de la saison estivale avec Frédéric Pastor, adjoint au maire de Nîmes chargé des Festivités. Entre le Festival de Nîmes, les spectacles dans les arènes au mois d'août et les courses camarguaises, l'actualité culturelle a été dense et riche. Interview.
Objectif Gard : Quel est votre bilan de cette saison estivale 2024 ?
Frédéric Pastor : Je vais vous faire un premier bilan artistique. Bien sûr, comment ne pas évoquer la très grosse fréquentation du festival. Des dates qui ont fait date, c'est le cas de le dire. On va retenir Macklemore et Dua Lipa qui ont marqué les esprits. Mais je voudrais signaler que l'ensemble des dates ont très bien fonctionné. Un festival qui est maintenant le point d'orgue dans l'été pour tous les festivaliers de France et d'Europe.
Le festival de Nîmes a fait le plein au mois de juillet malgré l'absence de touristes ce mois-là dans de nombreuses villes de France ?
On a échappé en effet à cette logique des autres cités. On a eu de la chance. Après, on a commencé très tôt cette année avec Éric Clapton. Puis Shaka Ponk et Dua Lipa. La durée du festival de Nîmes 2024 a été très longue. Ainsi, on a échappé à la règle imposée par les JO à Paris.
Le seul bémol, c'est probablement le spectacle du mois d'août qui n'a pas fait le plein, non ?
Il n'a pas fait le plein, mais il y a eu un travail de renouveau sur l'aspect scénique. Et j'en suis heureux. Après, je ne commente pas les chiffres, car il a manqué beaucoup de touristes dans la région. Certainement, le contre-effet des JO et la chaleur de début août.
La bonne nouvelle, ce sont les courses camarguaises qui, elles, ont très bien fonctionné...
La première course, je suis content pour le trophée des As : 5 000 entrées payantes. Cela veut dire que ce type de manifestation, le jour des Jeudis de Nîmes, est définitivement installée après trois ans. C'est conforté et acté. Même sur la catégorie Avenir : 3 000 spectateurs, aucune arène ne fait ce score en entrées payantes. Il faut dire que nous avons eu un très bon niveau. Une course particulièrement bien montée et organisée par Hadrien Poujol et SCP. C'est remarquable. Et je voudrais préciser que tout cela est rendu possible en plus dans une ambiance exceptionnelle dans les arènes. Et ce n'est pas fini ! Comme vous le savez, cette année, Nîmes accueille la finale du trophée taurin.
La finale du trophée taurin qui aura lieu à la mi-octobre avec une grande nouveauté, un week-end des abrivados. Comme une troisième feria...
Exactement ! Un beau week-end avec la veille de la finale du concours d'abrivado de Nîmes métropole, une course camarguaise. Nous aurons l'occasion d'en reparler rapidement.
Un dernier mot sur la feria des Vendanges qui arrive très vite...
Dans une grosse semaine, vous avez raison. La billetterie marche très bien, c'est une première satisfaction qui montre une nouvelle fois l'engouement des Nîmois. La corrida du dimanche est, pour le moment, en tête suivie par la corrida de l'alternative de Lalo. Il y aura bien sûr, à l'extérieur des arènes, des animations dans toute la ville. Et on a élargi cette année le périmètre des abrivados. On va un peu plus dans les quartiers. Ce sera sur l'avenue Bir-Hakeim au Chemin-Bas-d'Avignon et toujours sur la rue de la République. Je n'oublie pas Courbessac un peu plus tard, le 22 septembre. Vous le voyez, on donne de la visibilité et de l'intérêt pour les quartiers avec des manifestations populaires et familiales. Cela plait beaucoup à la population et cela nous fait très plaisir de donner ces moments de joie aux Nîmois.