L'INTERVIEW Frédéric Pastor : "On réfléchit clairement au retour du feu d’artifice l’été prochain"
Feria des vendanges, retour du feu d’artifice l'été prochain, les premières dates du Festival de Nîmes, la vérité sur le spectacle d'août d'Edeis dans les arènes, l'adjoint aux Festivités du maire de Nîmes n'élude aucune question.
Frédéric Pastor, adjoint au maire de Nîmes délégué aux festivités et aux traditions fait le point pour Objectif Gard quelques heures après la fin de la Feria des vendanges. L'occasion aussi d'un bilan des festivités d'été et de se projeter sur 2024.
Objectif Gard : D’abord, c’est la bonne nouvelle de ce début de semaine : la Maison carrée est inscrite enfin à l’Unesco. Votre réaction ?
Frédéric Pastor : C’est tout simplement magnifique. Une énorme récompense pour le travail de Jean-Paul Fournier. Cette année 2023 restera dans les annales de Nîmes.
La Feria des vendanges vient de s’achever. Quel bilan faites-vous de cette édition 2023 ?
Tant sur le plan du résultat des corridas et des spectacles taurins, le bilan est très positif. Avec une affluence réelle et on conclut de la plus belle des manières avec un « no hay billetes! » pour la despedida d’El Juli. Moi je suis doublement heureux parce que les aficionados ont pu voir des corridas de grande qualité. Particulièrement dès le jeudi avec une corrida de Margé qui offre le triomphe à Adriano et El Rafi. Il y a un véritable intérêt aussi probablement car nos cartels étaient différents les uns des autres. Un mot aussi sur la corrida à cheval et la volonté de Léa Vicens d’être au plus haut niveau. 10 ans d’alternative elle se maintient parfaitement. Et Diego Ventura qui montre une nouvelle fois son niveau de numéro 1.
Côté festivités, les artères du centre-ville ont fait le plein…
On avait déjà pointé du doigt sur les précédentes éditions, énormément de monde sur les abrivados. Ces concours d’attrapaïres où la jeunesse a été au rendez-vous. On a consolidé le ban des vendanges. Tout cela est de grande qualité. J’ai eu vraiment l’impression que les Nîmois étaient heureux de faire cette Feria des vendanges. Au Bosquet comme aux Jardins de la Fontaine avec le spectacle équestre, les animations ont attiré un public plus familial. Vous le voyez, il y en avait pour tout le monde. Tout comme sur les boulevards, où les jeunes ont fait la fête comme chaque fois. Mais le pari est réussi : cette feria était plus paisible, plus calme. L’objectif est atteint.
Globalement, vous êtes satisfait de l’ensemble de la saison festive à Nîmes ?
Oui, le bilan très positif. On a atteint des chiffres de fréquentation inespérés. Les corridas, sont au-delà de ce que l’on pouvait espérer. Le Festival de Nîmes avec 175 000 spectateurs, c’est énorme. 2023 aura été une année exceptionnelle. Tout le monde me l’a dit. De Perpignan à Montpellier, en passant par Avignon et Arles. Nîmes est dans la place clairement. Maintenant, on va continuer et garder le même rythme. En toute franchise, je suis déjà projeté sur 2024.
Des annonces arrivent ?
Je vous réserve la surprise mais je peux au moins vous dire que l’an prochain sera exceptionnel en termes de volumes de spectacles dans les arènes. On va d’ailleurs démarrer très tôt puisque la Feria de pentecôte aura lieu à la mi-mai.
On peut imaginer des concerts dès la fin mai ?
C’est bien possible…
Un mot toutefois sur l’une des petites fausses notes de l'été : le spectacle de drones. C’est fini ?
On réfléchit clairement au retour du feu d’artifice l’été prochain. On espère qu’avec les services de la préfecture, on va y arriver.
Le spectacle d’Edeis dans les arènes a connu un succès mitigé. Qu’est-ce qu’il a manqué ?
Je fais deux analyses du spectacle. Des gens qui ont aimé, et d’autres moins. Y a une question autour de la programmation qui doit se faire bien en amont que cette année. Il faut valider plus rapidement pour laisser ensuite les équipes bien travailler. On va donc avancer le calendrier. Mais que les choses soient claires : je fais très largement confiance à Edeis pour mettre en avant un spectacle de qualité sur le mois d’août 2024. On a la certitude désormais d’avoir un potentiel de 30 000 spectateurs sur six spectacles. C’est beaucoup ! Peu de villes peuvent en dire de même. Moi, je connais leur capacité de réalisation et je sais que nous allons toucher le but l’an prochain.
Bonnes ou moins bonnes réussites, c’est de toute façon toujours une satisfaction personnelle pour vous d’être à la tête des festivités ?
L’avantage, quand vous avez comme patron un maire très passionné, qui aime sa ville, les traditions, la culture taurine, vous n’avez pas de limite. Ainsi, on va toujours un peu plus loin. Le succès des festivités, c’est le succès avant tout de Jean-Paul Fournier qui fait confiance à ses équipes. Et il est récompensé : sa ville fait le plein de monde. Permettez-moi une pensée pour lui car il avait le cœur serré hier pour la Maison carrée. Une faena importante à Riyad qu’il a remporté de la plus belle des manières avec Mary (Bourgade, adjointe au maire) et les équipes.