L’association nîmoise O Flamenco ! organise des événements au plus près de l'actualité de la scène flamenca, d'Andalousie et d'ailleurs, son art de vivre et son rythme d'art vivant. Pour Andrés Roe, l’un de ses piliers : « C’est un moment important, émouvant pour nous comme pour la concernée. Encore une graine qui va éclore et grandir avec les plus belles plantes possibles, surtout quand on sait que Nîmes est une ville de danseuses qui deviennent professionnelles. »

Une fierté qui est trop souvent oubliée. En effet, Nîmes a un réel vivier en matière de flamenco. Si d’autres villes françaises ont pour elle la guitare ou le chant, Nîmes est spécialisée dans la danse à très haut niveau. Quoi de plus logique que de valoriser ce patrimoine encore bien vivant ? « Cela fait 14 ans que nous existons et que nous aidons à promouvoir et à mettre en avant ces graines avec pour but que ces jeunes artistes se professionnalisent. Nous sommes fiers de toutes, certaines ont bien réussi à l’international et au haut niveau, celle-ci ne dérogera pas à la règle, elle est brillante », poursuit Anrdés Roé.

À la fois dansant un flamenco traditionnel, Anaïs Ribas Carrión, car on parle bien d’elle, danse aussi la modernité. Elle crée, elle joue, elle est passionnée, forcément. « Elle a 22 ans, elle est née à Nîmes mais elle est partie à Séville il y a cinq ans. C’est son grand-père qui lui a transmis cette passion et on espère qu’elle sera de plus en plus importante car elle arrive avec force dans le métier. »

Accompagnée de Luis Cristobal, Sévillan qui a suivi le même cursus, dans la même école, mais à la guitare, Anaïs a créé un petit spectacle, son troisième, pour l’occasion. Pour la lauréate : « C’est un plaisir de recevoir ce prix, j’espère que nous allons accomplir de grandes choses, en tout cas, je suis contente de venir à Nîmes pour cette distinction ! »