Le festival Tout simplement hip-hop denim va bientôt commencer et avec lui trois semaines de folies urbaines, de cultures actuelles et de découvertes à venir.

"Nous sommes très contents de redémarrer une vie presque normale. Ça fait deux ans que nous vivons une période compliquée et ça fait du bien de pouvoir partager des moments comme ça", entame Ghislain Noguier, co-directeur de Da Storm, l'association créée fin 2006 à l’initiative d'un groupe de passionnés de culture hip-hop.

Il faut dire qu'à cette époque, les acteurs des cultures urbaines étaient très nombreux dans la région mais qu'ils n'avaient pas trop de possibilité de s'exprimer car aucun événement était organisé sur Nîmes et son territoire. Avec cette quinzième édition, le festival Tout simplement hip-hop denim promet monts et merveilles. "Il y a 15 ans, jamais nous n'aurions cru en arriver là, nous sommes déjà au-delà de nos objectifs qui étaient simples : se faire plaisir et faire découvrir cette culture. Rien ne se fait seul ! L'affiche, enfin celles et ceux qui la composent, sont des gens de la structure. Il y a même notre comptable", poursuit Ghislain qui remercie toutes les bonnes volontés, politiques, artistiques ou associatives qui ont aidé Da Storm à travers le temps. "Avec et grâce à eux, on a fait des choses plus grandes, avec plus d'envergure."

C'est un festival qui s'étale dans le temps et l'espace. Le théâtre Christian-Liger, le cinéma le Sémaphore, le théâtre Bernadette-Lafont, la salle de l'Ombrière à Uzès, le Musée de la romanité, la Maison de la Région, le Vaisseau 3008, le centre-ville de Nîmes, la médiathèque Marc-Bernard, la salle des fêtes de Redessan, la scène de musiques actuelles (SMAC) Paloma, des lieux identifiés et qui vont accueillir au moins une date du festival.

Une quinzaine de dates pour combler tous les publics. La première est double, le 20 octobre. Elle sera nommée YËS et Entre deux et c'est la compagnie Massala qui s'en chargera. Pour YËS, Yanice et Sébastien sont danseurs, mais aussi experts en sifflements et en beatbox. L’un a avalé une pile dynamo quand il était enfant, impossible de l’arrêter… L’autre voudrait bien qu’on le laisse tranquille, dans son coin.

Leurs différences vont les lier en un duo exalté, empreint d’humour et de poésie, dans lequel se joignent à la danse hip-hop les musiques qui les ont nourris, tantôt pépites issues de la mémoire collective, tantôt trouvailles insolites qui vous transportent ailleurs. Pour Entre deux, c'est un spectacle abordant la notion de dualité, construit sur une succession de tableaux dont deux seront présentés : reflet et aimants. Reflet interroge la relation que nous tissons avec le mouvement dans nos vies par un langage chorégraphique hybride et métissé mettant à l’honneur la danse sur rollers. Aimants est la rencontre de deux êtres s’attirant, se repoussant, fusionnant et se laissant porter le temps d’un dialogue éphémère.

Deuxième rendez-vous, Cutter et Folydouce pour une projection de clip et des concerts (tarif libre alors n'hésitez pas à mettre un peu de monnaie dans le chapeau!). Ça se passera au Sémaphore si vous voulez découvrir le nouveau clip de Cutter en featuring avec la chanteuse Folydouce. Cette avant-première sera suivie d'un double concert offert par les deux artistes. "Merder en beauté" le dernier album de Cutter est sorti début juin via le label nîmois Bouton Rouge. Attention, il se peut qu'une soucoupe volante plus très volante se crashe sur Nîmes le jour J ! Ouvrez l'oeil.

Troisième date, Lene Boel pour deux spectacle, Ritual for the Inuit et Immortality. Méconnue en France, l’œuvre de la Danoise mérite d’être découverte tant elle déploie une force brute et raffinée. Ça sera le vendredi 22 octobre au théâtre Bernadette-Lafont.

Quatrième rendez-vous, une duo, corps à corps, réinvente le "danser ensemble" dans un combat contre son double, et au-delà de ses propres limites. Mehdi Baki et Nicolas Fayol poussent loin leur quête du semblable. Fascination et répulsion, soumission et prise de pouvoir, ces breakers initiés à la danse classique et au jazz se mettent en je(u) comme sur un ring. Les "faux" jumeaux à l’énergie viscérale détournent les situations, se singent, s’émulent et se toisent, paradent et se battent. La performance physique oscille entre tous les registres, du clown au burlesque, jusqu’à l’excès, l’épuisement. La performance physique balance entre désir de fusion et de scission : faire disparaître l’autre ou lui céder sa place ?

Nous reviendrons plus en détails sur les prochaines dates. La danse laissera la place au reste que vous pouvez d'ores et déjà réserver. La billetterie et le programme complet sont à retrouver ici.