PONT-SAINT-ESPRIT Avec Numen, l’art numérique investit le Prieuré St-Pierre
Cela fait trois ans maintenant que l’agglo du Gard Rhodanien propose chaque été une exposition d’art contemporain au Prieuré Saint-Pierre de Pont-Saint-Esprit, et malgré les travaux, cette année ne déroge pas à la règle.
Cette année, un peu à l’image de l’année dernière, c’est l’art numérique qui est à l’honneur, avec l’installation Numen du collectif lyonnais Wecomeinpeace.
« Explorer la question du sacré »
Une installation composée d’une dizaine de troncs d’arbres sur lesquels sont projetés des images numériques sous forme de mapping, le tout enrobé dans un habillage sonore assez caverneux et mystique issu à la fois d’une captation à la forêt de Valbonne et d’un morceau des Doors ralenti 500 fois.
« Nous voulons explorer la question du sacré, explique l’artiste Kimi Do, membre du collectif Wecomeinpeace. Comment un objet cesse d’être un simple objet, ici comment un arbre devient plus qu’un arbre. » Et l’installation du Prieuré, conçue spécialement pour Pont, est une première pour le collectif : « c’est la première fois qu’on travaille sur des objets plus petits, comme des arbres. »
« Amener de la modernité dans un site clunisien »
Le maire de Pont-Saint-Esprit Roger Castillon, après avoir rappelé que « l’an dernier l’exposition a ramené 5 000 visiteurs », s’est félicité que le Prieuré était « un lieu qui vit, et qui continuera à vivre. » Dans une même optique, sa première adjointe à la ville et également vice-présidente de l’agglo en charge de la culture Claire Lapeyronie a souligné que « l’exposition permet d’amener de la modernité dans un site clunisien, classé monument historique depuis 1988. »
Numen, de Wecomeinpeace, au Prieuré Saint-Pierre de Pont-Saint-Esprit jusqu’au 10 octobre. Du mercredi au vendredi de 10h30 à 13h et de 16h à 19h30, samedi et dimanche de 10h à 12h et de 15h à 19h. Entrée libre et gratuite. Infos aux offices de tourisme du Gard Rhodanien.
Nota Bene : le prieuré étant en travaux, l’entrée de l’exposition se fait par la place George-Ville. Un fléchage doit être mis en place.
Thierry ALLARD