SAINT-QUENTIN-LA-POTERIE Le festival européen de la céramique se poursuit jusqu'à dimanche soir
Jusqu'à ce dimanche soir, Terralha, le festival européen de la céramique, est installé à Saint-Quentin-la-Poterie. Une vingtaine d'artistes-céramistes sont invités pour la 38e édition de cette manifestation, organisée par l'Office culturel.
C'est une belle façon de parcourir les ruelles de ce charmant village, se situant à quelques kilomètres d'Uzès. Même les natifs découvriront des lieux inédits d'habitude fermés au public. Car il faut savoir que les oeuvres sont exposées dans les cours, les jardins particuliers grâcieusement ouverts par les habitants, le temps du festival. Tout un parcours artistique a été imaginé par les bénévoles. Il suffit de prendre un plan à la Maison Capitale de la céramique (15 rue du Dr Blanchard) et de se laisser guider par les flèches et les lettres.
Au fil de la visite, on découvre toute la diversité de la création céramique européenne. Et même au-delà. Parmi les nationalités des artistes présents, on compte la France, le Portugal, la Hongrie, l'Espagnie, la Pologne et même la Corée. Les approches, les techniques sont différentes. Mais il y a cette année un fil rouge qui se dessine et qui relie le tout : c'est le retour en enfance. Les univers chamarrés et pétillants sont bien représentés en cette 38e édition.
À l'image d'Arnault Le Calvé qui crée des "gardiens", de curieux personnages dignes de la scienc-fiction. À la fois ludique et étrange, cette série convoque en fait un savoir-faire très précis puisque les pièces sont à la fois faites de verre soufflé et de terre. Bien que les deux matières ne se travaillent pas à la même température, l'artiste a réussi à les marier pour façonner ces figures semblant venir d'un autre monde.
Votez pour votre jeune céramiste préféré
Il y a aussi les crapeaux en émail et les lièvres de Gaëlle Guingant-Convert. Pour sa 3e venue au festival Terralha, cette artiste installée dans les Pyrénées Atlantiques nous emmène dans un monde évoquant les fables et les contes de notre tendre enfance. Un peu plus loin, les oeuvres de François Bauer interpellent, donnant l'impression d'un effet d'optique. Ses vases semblent tout droit sortis d'un dessin en deux dimensions. La ligne noire cernant les arètes accentue cette intention et donne une vibrance sans égale aux teintes pastelles.
En plus du parcours artistique, est organisée l'exposition du concours de la jeune céramique européenne. Les "Quentins" d'or, d'argent et de bronze ont été décernés vendredi soir à trois artistes, installés dans le métier depuis moins de 10 ans : dans l'ordre Enzo Bosse, Andréa Moreno et Livia Spinga. Leurs oeuvres et celles de 14 autres jeunes artistes venus de sept pays, sont visibles dans la salle Joseph-Monier (rue de la Fontaine) jusqu'au 15 août. Chaque visiteur peut même voter pour l'artiste qu'il a préféré et celui qui aura eu le plus de votes, remportera le prix du public et pourra faire une résidence artistique de deux mois à Saint-Quentin-la-Poterie.
Enfin, il ne faut pas oublier de passer par le Temple où Laurent Dufour joue sa carte blanche. Il a créé une installation contemporaine in situ dans ce lieu riche d'Histoire, où il a essaimé plusieurs personnages totemiques hybrides entre humain, animal, végétal et minéral. Bien sûr, la trentaine de potiers et artisans d'art permanents que compte le village sont aussi là pour accueillir les amateurs.
Festival Terralha, jusqu'à ce dimanche 16 juillet soir. Ce samedi 15 juillet, une soirée animée par le DJ Long Bass est prévue sur la place de la Liberté à partir de 20h30. Buvette et restauration sur place.