BAGNOLS/CÈZE Avec le mentorat, les chefs d’entreprises donnent des perspectives aux jeunes
Pour la troisième année, le Collectif, qui regroupe les différentes associations d’entreprises du Gard rhodanien, propose une action de mentorat au sein des lycées Einstein et Sainte-Marie. Le but : favoriser les liens entre le monde économique et celui de l’éducation, pour à terme conserver les jeunes sur le territoire et dans ses entreprises.
« Nous voulons garder nos pépites sur le territoire, nos jeunes, et ça passe par créer une relation spéciale avec eux », estime le président du Collectif Vincent Champetier. Une relation avec l’Éducation nationale, aussi : ainsi, des chefs d’entreprises du Collectif vont déjà déjeuner chaque mois dans les lycées bagnolais, et organisent chaque année les Rencontres jeunes entreprises, pour leur présenter le tissu économique local.
Un ensemble d’actions qui vise à « faire comprendre aux jeunes que chacun a sa place dans nos entreprises », avance Vincent Champetier, dans un contexte, notamment dans l’industrie, de difficultés persistantes de recrutement. Cette année, 23 mentors seront déployés dans autant de classes de BEP, CAP, Bac pro et BTS des deux lycées. « Il y aura deux interventions en classe, et on essaie toujours d’en faire une troisième sur un chantier ou dans l’entreprise », précise le président du Collectif. Le tout pour « montrer aux élèves qu’il y a des professionnels qui font leur futur métier et qui sont heureux de le faire », rajoute Corine Nègre, directrice opérationnelle du Campus des métiers et des qualifications, qui oeuvre sur les deux établissements.
« C’est une action gagnant-gagnant », estime-t-elle, avec des chefs d’entreprises, fédérés au sein du Collectif, qui « répondent toujours présent. » « Nous avons une chance extraordinaire sur ce territoire d’avoir des entreprises qui jouent le jeu », souligne le proviseur du lycée Einstein Thierry Delaigue. Des chefs d’entreprises qui comptent aller plus loin, en expérimentant « une intervention sur l’entrepreneuriat si certains élèves se posent la question, en leur adjoignant un parrain », avance Vincent Champetier.