Publié il y a 7 mois - Mise à jour le 01.04.2024 - Anthony Maurin - 4 min  - vu 196 fois

GARD 2024 : un héritage pour l’EPS et le sport, c’est possible ?

EPS 2024 Gard Collèges et lycées mars 2024 (Photo Anthony Maurin)

2024 sera une année forte en sport, le Gard saura-t-il surfer sur cette vague (Photo Anthony Maurin)

Une table ronde était organisée concernant les installations sportives gardoises.

EPS 2024 Gard Collèges et lycées mars 2024 (Photo Anthony Maurin)
2024 sera une année forte en sport, le Gard saura-t-il surfer sur cette vague (Photo Anthony Maurin)

La section départementale du Gard du Syndicat national de l’éducation physique SNEP et FSU, sort une enquête sur l'utilisation des installations sportives des collèges et lycées du Gard et autant dire que le retard est énorme ! Le SNEP-FSU GARD a réalisé une enquête sur l’utilisation des installations sportives mises à disposition des collèges, lycées et lycées professionnels publics du département du Gard. Décidée en début d'année scolaire 2019/2020, l'enquête a dû être en réalité réalisée au cours des deux années scolaire 2019/2020 et 2020/2021.

EPS 2024 Gard Collèges et lycées mars 2024 (Photo Anthony Maurin)

La synthèse montre des écarts considérables entre les établissements au plan des conditions d’enseignement de l’éducation physique et sportive. La recherche de solutions à court et long terme amène à considérer qu’il n’y a pas d’autre solution que programmatique, impliquant toutes les collectivités concernées.

Afin d’engager un processus de ce type, le SNEP-FSU GARD a pris l’initiative de proposer aux principaux acteurs que sont l’État, la Région, le Département, les communes ou communautés de communes, de participer à une table ronde consacrée aux politiques publiques en matière d’installations sportives et mettant en perspective des solutions à la situation gardoise, que ce soit pour les scolaires comme pour le mouvement sportif fédéral.

EPS 2024 Gard Collèges et lycées mars 2024 (Photo Anthony Maurin)
Les rares responsables venus à la table ronde... (Photo Anthony Maurin)

Une table ronde s’imposait avec tous les principaux intéressés invités à parler de leur vision de la chose. Peu de réponse, mais le Conseil départemental et le Conseil régional étaient représentés. « Il s’agissait d’une initiative inédite, à ce jour jamais réalisé dans le département du Gard. Elle s’inscrit dans la campagne du SNEP-FSU, à l’occasion des Jeux Olympiques à Paris quoi doivent laisser un héritage pour l’EPS et le sport. En organisant la rencontre et le débat, le SNEP-FSU est dans son rôle social et syndical de promotion et de développement de l’EPS et du sport scolaire dans le système éducatif, mais aussi du sport en général dans la société », indique le syndicat. Ce dernier porte ainsi un projet de démocratisation à travers un projet d’école émancipatrice par l’accès à la culture sportive et artistique.

Synthèse des collèges gardois…

La synthèse porte sur les éléments concernant les 53 collèges du département. Elle donne ainsi une image fidèle de la réalité dans notre département. Première caractéristique, plus d'un collège sur trois est en dessous de la préconisation ministérielle.

EPS 2024 Gard Collèges et lycées mars 2024 (Photo Anthony Maurin)
L'EPS va-t-il profiter de l'effet JO 2024 dans le Gard pour réalsier dans les collèges et lycées de nouvelles infrastructures (Photo Anthony Maurin)

20 collèges sur 53 (37 %) disposent d'un temps d'installations sportives couvertes inférieur à 60 % du temps d'enseignement de l'EPS préconisé par le guide du ministère de l'Éducation Nationale. Parmi ces 20 établissements, sept sont considérés en grande difficulté (taux inférieur à 40 %).

Deuxième caractéristique ? Des écarts considérables entre établissements. C'est la conséquence de la très grande faiblesse en équipements couverts des sept établissements évoqués précédemment. L'écart s'établit dans une variation d’un à trois (29 % du temps d'enseignement en installations couvertes / plus de de 90 % du temps possible). Cette situation pose donc un problème considérable de service public, et d'inégalité dans la mise en œuvre des programmes nationaux. Aucune autre discipline d'enseignement ne connait une telle disparité !

Inauguration collège Voltaire Remoulins septembre 2023 (Photo Anthony Maurin)

Troisième caractéristique. Le gymnase « C », à plein temps, est l'élément déterminant. Trois établissements n'ont aucun accès à ce type d'installation (Génolhac, Mont Duplan et Romain-Rolland à Nîmes). D'autres établissements ne disposent pas d'un accès à temps plein (32h par semaine pour Condorcet, Revolution, Rostand Nîmes, Marguerittes, Uzès, Le Bosquet et Ventadour Bagnols).

Compte-tenu de leur taille, certains établissements ont besoin d'une deuxième salle (salle multi activités) comme Daudet à Alès, Le Bosquet à Bagnols, Le Vigan, Sommières.

Enfin, nombre d'installations sportives sont vieillissantes et auraient besoin d’une rénovation. Par ailleurs, certaines installations n'ont pas été conçues pour accueillir les effectifs de classe aujourd'hui constatés (30 élèves), et nécessiteraient donc un agrandissement (Capouchiné, Les Oliviers à Nîmes).

Le nouveau collège et son unité de restauration.

Quatrième et dernière caractéristique, la natation est un enseignement sinistré… Sur les 53 collèges du département, 23 soit 43 %, n'organisent pas l'enseignement de la natation, la quasi-totalité n'ayant aucun accès à une quelconque piscine, 18 programment un cycle sur un seul niveau (6e et/ou non nageurs) ; huit programment l'enseignement sur deux niveaux (généralement 6e et 5e). Seuls quatre établissements programment l'enseignement de la natation sur 3 ou 4 niveaux. Avec ces données, on mesure qu'une infime minorité des 29 000 collégiens du département bénéficient d'un enseignement de la natation. La raison principale : le manque de piscines.

La synthèse des besoins exprimés par les établissements au cours de l’enquête fait apparaître trois grands types d'intervention. Tout d’abord, la construction de nouvelles installations comme des grands gymnases au Mont Duplan à Nîmes, à Romain Rolland toujours à Nîmes, à Racine à Alès, à Génolhac sans oublier Condorcet, toujours à Nîmes.

Une salle multi-activité serait nécessaire à Sommières, à Daudet d’Alès, au Bosquet de Bagnols, à Bouillargues, à Jules-Verne à Nîmes, à Quissac, à Ada-Lovelace à Nîmes, à Villeneuve-les-Avignon et une piscine à Bagnols, Uzès, le Vigan et La Vaunage.

Côté extension ou rénovation d'installations existantes, on pense à Capouchiné à Nîmes, Les Oliviers à Nîmes, Rostand à Nîmes, Feuchères à Nîmes pour les extensions et, pour les rénovations : Remoulins, Anduze, Pont-Saint-Esprit, Salindres, Daudet Alès, Saint-Ambroix sont à attendues.

Il faudrait aussi construire au moins un grand gymnase supplémentaire sur chacune de ces communes : Beaucaire, Marguerittes, Remoulins, La Grand Combe, Révolution (Nîmes), Bagnols et Uzès.

En résumé, les besoins pour les collèges s’établissent à une dizaine de grands gymnases, une dizaine de salle multi activité, quatre piscines. Concernant les lycées, les enjeux sont tout aussi importants.

Anthony Maurin

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