L'IMAGE Alpagués à la sortie des cours, des collégiens alésiens sensibilisés au harcèlement
Elle en a fait la priorité de la rentrée : la municipalité alésienne accentue sa lutte contre le harcèlement scolaire. Quelques jours après le déploiement de panneaux "sucettes" frappés d'une affiche évocatrice de la lutte, le premeir adjoint au maire d'Alès et les animateurs de la Maison de la jeunesse ont distribué des brochures à des collégiens pas toujours réceptifs...
L'annonce faite la semaine dernière à l'occasion de la conférence de presse de rentrée scolaire n'a pas tardé à se concrétiser. Quelques jours après avoir affiché son intention de combattre ardemment le harcèlement scolaire, la municipalité alésienne est passée à l'action ce mercredi 6 septembre. Posté à la sortie du collège Alphonse-Daudet, le premier adjoint Christophe Rivenq, aidé de plusieurs collaborateurs et d'animateurs de la Maison de la jeunesse, a alpagué les élèves à leur sortie de cours.
"Tenez, c'est une brochure contre le harcèlement scolaire à lire attentivement à la maison", a répété le dernier nommé en tendant à la volée le flyer aux collégiens qui, à 11h45 tapantes, ont déboulé par dizaines au niveau des grilles de sortie. Si ce même travail préventif avait pu être un peu plus approfondi quelques minutes plus tôt avec des élèves de l'ensemble scolaire voisin Bellevue posés près du snack, la vitesse à laquelle s'est déroulée la distribution n'a pas vraiment permis d'expliciter la démarche.
Élève en 4e à Bellevue, Clarisse salue toutefois la pertinence de l'action. "C'est une bonne idée ! Je savais qu'un élève harceleur risquait gros, mais pas à ce point !", a-t-elle commenté en découvrant la liste des sanctions encourues par l'auteur sur la brochure. Si certains élèves appliqueront peut-être la consigne de Christophe Rivenq en approfondissant la lecture, d'autres, et ils sont trop nombreux, n'ont exprimé que très peu d'intérêt pour l'initiative municipale.
Pressés de grimper dans leur bus ou dans la voiture de leurs parents, certains collégiens en ont oublié quelques règles élémentaires de bienséance. En quelques minutes, des dizaines de brochures balancées sans vergogne jonchaient le sol (notre photo), parfois déchiquetées en plusieurs morceaux avec soin. Un pseudo acte de rébellion qui ne dit pas son nom ? Un bras d'honneur à la cause ? De la bêtise adolescente certes, mais de la bêtise humaine quand même. Et la preuve s'il en fallait que si la lutte contre le harcèlement n'est pas gagnée, celle de l'éducation ne l'est pas non plus.
La Ville a fait éditer 10 000 brochures. Pareille opération était simultanément menée au collège Racine. Les distributions vont se poursuivre.