ALÈS 14 mois de prison ferme pour avoir frappé son ex et un gendarme
Dimanche dernier, Sébastien, un maçon de 40 ans, a frappé son ex-femme et un gendarme. Il était jugé cet après-midi en comparution immédiate devant le tribunal d’Alès.
Ce dimanche 2 août, Sébastien organise une journée d’anniversaire pour son fils. Pour que la fête soit plus belle, le quadragénaire invite aussi quelques copains… "On a commencé l’apéro vers 11h du matin et ça s’est un peu prolongé", se souvient le prévenu devant le tribunal.
Cet apéro avec prolongations fait que, vers 19h, quand son ex-compagne Laëtitia vient récupérer leurs trois enfants, Sébastien a avalé « une dizaine de Pastis bien tassés ». Et le mélange entre l’alcool et la vision de Laëtitia qu’il soupçonne de tromperie – du temps où ils étaient ensemble – le fait vriller. Il l’insulte, lui crache dessus et lui flanque une gifle.
"Je ne me rappelle de rien, dit-il depuis le box. Mais je reconnais les faits." Il reconnaît aussi avoir saisi par le cou un gendarme venu calmer le jeu. S’il veut bien admettre sa part de responsabilité, l’accusé estime toutefois que son ancienne compagne en a une aussi. Pendant toute l’audience, il est en boucle sur une supposée liaison de son ex, ce qu’elle niera à la barre et qui n’a de toute façon aucune importance dans ce dossier, comme le lui rappelle la présidente de l’audience, Manon Fauriel. "Le fait que madame vous ai trompé ou pas, cela ne nous regarde pas. Là, le sujet, c’est des violences. Le problème, il est là et non pas l’éventuelle adultère de votre femme", recadre la juge.
La représentante du ministère public fait part de son inquiétude après avoir écouté le discours de Sébastien, déjà condamné à trois reprises par la justice, dont deux pour des violences sur Laëtitia…" Ce qui revient, c’est que ce n’est pas de sa faute. C’est particulièrement inquiétant pour la question de la récidive."
Elle requiert 18 mois de prison dont 12 avec sursis. Une peine que l’avocate de Sébastien, maître Sophie Bonnaud, ne parvient pas à faire baisser. La sanction est même plus sévère que le réquisitoire : 18 mois dont 8 avec sursis, auxquels s’ajoute la révocation d’un précédent sursis de 4 mois. Sébastien part donc en prison pour les 14 prochains mois. À sa sortie, il devra se soigner et ne plus entrer en contact avec son ex.
Tony Duret