ALÈS Ils veulent "harceler" les délinquants
La peur doit changer de camp. C'est en substance le message envoyé par le procureur de la République d'Alès, François Schneider, à l'encontre des délinquants de la ville.
Ils sont tous d'accord, unis et déterminés à "faire baisser la délinquance", assure le sous-préfet d'Alès, Jean Rampon. Ils, ce sont les membres d'une nouvelle équipe, baptisée "cellule opérationnelle", qui réunit les principaux acteurs de la sécurité sur Alès : le maire Max Roustan, le procureur François Schneider, le sous-préfet Jean Rampon, les gendarmes ainsi que les policiers municipaux et nationaux.
Depuis septembre dernier, la cellule - qui tient à agir dans la plus grande discrétion - se réunit une fois par mois pour évoquer les actions passées et celles à venir. "Mais vous ne saurez pas quand on va frapper, prévient François Schneider. On frappera vite et fort. L'idée, c'est que ça ne dure pas. C'est chirurgical. On va harceler." La force de cette cellule, synthétise Jean Rampon, "c'est qu'en face ils ne savent pas".
Cette mobilisation soudaine intervient après une hausse de la délinquance et des violences liées au trafic de stupéfiants. "On a enregistré des actes graves dans certains quartiers avec une tentative d'homicide, des blessés, des blessés graves mais, par chance, aucun décès", poursuit le procureur qui a dressé un premier bilan des opérations menées par les forces de l'ordre : plusieurs milliers d'euros saisis, du cannabis, de l'héroïne, des armes automatiques... Max Roustan résume le sentiment général : "On va agir avec la plus grande fermeté", conclut-il le visage fermé.
Tony Duret