Publié il y a 5 ans - Mise à jour le 22.03.2019 - tony-duret - 2 min  - vu 5632 fois

ALÈS L’automobiliste casse le nez de la policière : un an de prison avec sursis

(Photo d'illustration)

Lundi matin, dans les rues d’Alès, un banal contrôle routier a dégénéré…

En cette matinée du 18 mars, Vakhid, un automobiliste originaire de Tchétchénie, est pressé. L’homme âgé de 39 ans a « deux rendez-vous en même temps », explique-t-il à la présidente du tribunal d’Alès, Énora Laurent, par le biais de son interprète. Tellement pressé qu’à la vue des policiers qui veulent le contrôler pour l’absence de port de ceinture de sécurité, il prend la fuite avant d’être rattrapé un peu plus loin.

D’après les témoignages des trois policiers alésiens, le Tchétchène serait sorti de sa voiture comme un fou en leur criant dessus. Les fonctionnaires tentent d’abord de le calmer, puis de l’interpeller, mais Vakhid résiste et porte un coup à une policière qui aura le nez cassé et se verra prescrire cinq jours d’ITT. Le taser des forces de l’ordre permet finalement son interpellation.

À l’audience, Vakhid, un brun trapu qui souhaite devenir agent de sécurité, ne reconnait pas les violences et accuse même la policière d’un certain sadisme : « C’est elle qui m’a mis des coups de taser en souriant et elle m’a dit que j’allais rentrer dans mon pays ». Une version loin de convaincre le procureur, François Schneider, qui plaint la pauvre policière et en remet une couche sur les Gilets jaunes (relire ici) : « Les forces de police doivent commencer un peu à fatiguer. Ça arrive après ces sympathiques personnages en costumes jaunes. Si je ne me trompe pas, la policière avait déjà pris un coup de poing d’un Gilet jaune - j’ai du mal à dire le nom - lors d’une précédente manifestation ». Assurant que l’accusé est quelqu’un de « sanguin », il requiert neuf mois de prison ferme à son encontre.

Pour la défense de Vakhid, maître Florence Mendez demande « la plus grande clémence » et explique que, plus que la prison, son client a surtout « besoin d’aide ». Le tribunal l’entend : ce sera un an de prison avec sursis et des dommages et intérêts pour les policiers.

Tony Duret

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