AU PALAIS Accusé de frapper sa compagne, il se dit victime d'une manipulation
Audience de comparution immédiate de courte durée, hier après-midi, au palais de justice d'Alès.
Sammy, le prévenu, fait rapidement jouer son droit de bénéficier d'un délai pour préparer sa défense. Reste à la présidente, Alexandra Berger, de décider s'il attendra la prochaine audience en détention ou en liberté.
Sans revenir sur les faits - une gifle que Sammy a porté à sa compagne alors qu'il était en récidive -, le tribunal le questionne sur sa personnalité. L'homme, âgé de 42 ans, est flou sur son logement et l'est tout autant sur sa profession d'infirmier pour laquelle il ne sait pas combien il est rémunéré. Trop de zones d'ombre pour le vice-procureur, Sébastien Sider, qui requiert un mandat de dépôt à son encontre, craignant que Sammy ne soit pas présent à la prochaine audience.
Le conseil de l'accusé, Maître Gabrielle Le Dréau, explique que son client est "victime d'une manipulation" de son ex-compagne, que celle-ci lui a "intimé l'ordre de se suicider" et suggère enfin que la victime subisse une expertise psychologique. Le tribunal préfère l'ordonner pour Sammy, qui part en prison pour la première fois de sa vie, en attendant la prochaine audience fixée au 21 janvier.
Tony Duret