Publié il y a 3 ans - Mise à jour le 06.03.2021 - tony-duret - 2 min  - vu 18347 fois

AU PALAIS Il menace les policiers : « Je suis un tueur, je vais vous envoyer mes soldats de la ZUP »

Le tribunal correctionnel de Nîmes. Photo Tony Duret / Objectif Gard

Comme il le déclare lui-même, Teddy a un problème avec les policiers quand il boit. Le souci, c’est que le trentenaire boit souvent et beaucoup. Alors, quand il croise les forces de l’ordre, ça se passe mal…

Deux séries de faits sont reprochés à Teddy, un Nîmois de 33 ans qui était jugé en comparution immédiate ce jeudi 4 mars. Les premiers datent du 4 août 2020 quand il est repéré ivre dans les rues du centre-ville de Nîmes en train de se battre. À l’arrivée des policiers municipaux, sa colère se retourne contre eux : « Je vais vous fumer, je vous mets un contrat de 50 000€ », lit le président Brice Barbier qui s’arrête : « Je ne vais pas reprendre toutes les insultes car il y en a un chapelet impressionnant ».

La deuxième série s’est produite ce mardi 2 mars, toujours à Nîmes. Après le travail, Teddy rejoint son père et s’engueule avec lui. Une bagarre éclate entre les deux hommes. « Il m’a mis un coup de batte de baseball, mais j’allais pas le taper, c’est mon père quand même », explique-t-il à l’audience. Teddy prend beaucoup moins de précautions avec les policiers qui, une fois de plus, en entendent des vertes et des pas mûres : « Je suis un tueur, je vais vous envoyer mes soldats de la ZUP », menace-t-il.

Des paroles qui, par leur fréquence et leur violence, finissent par impacter le moral des policiers comme l’explique leur avocate, maître Margaux Expert : « Ces faits ont été un élément déclencheur pour mon client qui a décidé d’arrêter sa carrière ».

La procureure, Estelle Meyer, questionne : « C’est bien beau de reconnaître les faits, mais quand va-t-il réfléchir avant d’agir ? » Pour lui donner le temps de répondre à cette vaste question, elle propose une peine de 2 ans de prison dont 6 mois avec sursis. Le tribunal réduit le quantum : un an dont la moitié avec sursis et plus de 2 000€ à verser aux victimes.

Tony Duret

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