AU PALAIS Il soutient que sa compagne s’est frappée elle-même et obtient la relaxe
Olivier, un homme de 39 ans, était jugé ce vendredi devant le tribunal correctionnel d’Alès pour des violences sur sa compagne. Il a obtenu la relaxe.
Quelques cris étouffés et des applaudissements ont résonné dans la salle d’audience du tribunal correctionnel d’Alès quand la présidente, Bérangère Le Boedec, a prononcé la « relaxe au bénéfice du doute ». Il faut dire que ce n’était pas gagné d’avance. Même très loin d’être gagné, notamment lorsque la présidente a montré à l’accusé les photos du visage de son ex-compagne, un visage ravagé par les coups. Et encore plus loin d’être gagné quand il s’est maladroitement défendu en assurant qu’elle s’était « tapée elle-même ».
Mais durant l’audience, Olivier n’a jamais flanché et a nié toutes les accusations de violence. Oui, il a admis avoir bloqué la voiture de son ex-amie le 13 mars dernier à Branoux-les-Taillades, parce qu’il avait peur qu’elle fasse « une connerie » : la mère de trois enfants lui envoyait des messages suicidaires depuis plusieurs jours.
Et ce jour-là, après l’avoir bloqué, il l’a sorti de sa voiture « de manière un peu brusque », concède-t-il, mais sans porter de coups. Un voisin qui passait par là, le seul témoin des faits, confirme les dires du prévenu. Son avocate enfonce le clou : « vous ne pouvez pas condamner quelqu’un dans un dossier où le seul témoin de la scène dit qu’il n’y a pas eu de coups portés. Le doute doit bénéficier à l’accusé ». Ce fut le cas.
Tony Duret