Ah l’amour ! Djenyssa, une lycéenne sans histoires de 20 ans, est tombée amoureuse du mauvais garçon…

Le jeune homme, encore mineur, est défavorablement connu des services de police et se fait remarquer dans la soirée du 2 mars dernier. À l’hôpital d’Alès, où il accompagne sa petite amie Djenyssa, il se montre particulièrement désagréable, voire menaçant, avec le personnel hospitalier. Alertée, la police arrive sur les lieux et tente de l’interpeller. Mais le jeune homme se rebelle et sa compagne, plutôt que de se tenir à l’écart, s’en mêle aussi. Dans l’altercation, elle mord l’avant-bras d’un policier avant de l’insulter lui et ses collègues.

« J’avais bu », regrette aujourd’hui la lycéenne à la barre du tribunal d’Alès. Une « excuse » tellement entendue qu’elle ne passe plus. C’est même une circonstance aggravante. Mais le procureur Sébastien Sider se montre indulgent avec la jeune femme au casier judiciaire vierge. Désireux de marquer le coup, tout en restant pédagogue, il requiert six mois de prison avec sursis.

Un réquisitoire qui gêne Maître Sylvie Josserand, l’avocate de Djenyssa, dans la mesure où la condamnation, inscrite au casier judiciaire, nuira probablement à sa cliente dans ses futures démarches professionnelles. L’avocate suggère plutôt une peine de travail d’intérêt général. Le tribunal coupe la poire en deux : 4 mois de prison avec sursis, mais la peine ne sera pas inscrite au casier judiciaire (au bulletin n°2, NDLR). L’accusée devra par ailleurs verser plus de 1 000 € pour le préjudice moral des trois policiers.

Tony Duret