Publié il y a 3 ans - Mise à jour le 14.03.2021 - tony-duret - 2 min  - vu 738 fois

AU PALAIS Un procès par mois : après sa compagne en février, il s’en prend aux policiers en mars

La salle d'audience tribunal correctionnel Nîmes (Photo : Philippe Gavillet de Peney/Objectif Gard)

Début février, Yousri comparaissait devant le tribunal correctionnel de Nîmes pour des violences sur sa compagne (relire ici). Un mois plus tard, ce mardi 9 mars, il était jugé notamment pour rébellion envers des policiers municipaux.

Les six mois de prison avec sursis prononcés début février par le président du tribunal correctionnel de Nîmes, Jean-Michel Perez, n’ont semble-t-il pas refroidi Yousri. Le voilà de retour devant la même chambre et devant le même juge. Seulement, cette fois, ce n’est pas à sa copine qu’il s’en est pris, mais aux policiers municipaux nîmois.

Ce mardi 2 mars, vers 23h, le jeune homme de 28 ans brave le couvre-feu, mais finit par se faire repérer et arrêter dans les rues de Nîmes au volant de sa voiture. Yousri, accompagné de sa compagne qui lui a pardonné ses agissements du mois précédent, a bu de l’alcool et présente un taux de 0,42mg/l. Quand les policiers lui demandent son identité, il donne celle de son frère qui, lui, a encore des points sur son permis. Mais le stratagème échoue et, subitement, Yousri tente de prendre la poudre d’escampette avant d’être aussitôt rattrapé. Son arrestation est houleuse, il ne se laisse pas faire. « Tout est vrai, sauf le fait que j’ai voulu partir en courant. Je suis un peu outré d’entendre dire que je les ai frappés. C’est les policiers qui m’ont mis des coups sur la tête », accuse le prévenu aux trois mentions sur le casier judiciaire. Maître Geoffrey Piton, qui défend les policiers, soupire : « Mes clients m’ont fait part de leur agacement, ils n’en peuvent plus qu’on tente de jeter l’opprobre sur la police ».

Le procureur, Romain Domingues, est tout aussi agacé : « Il a le profil de quelqu’un qui ne respecte rien et surtout pas la loi. C’est quelqu’un qui est lâche et qui n’assume pas ». Il requiert 6 mois de prison avec maintien en détention. Une peine suivie par le tribunal qui ajoute une obligation d’indemniser les victimes. Après février et mars, on ne devrait a priori pas revoir Yousri en avril.

Tony Duret

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