Une femme ayant une résidence secondaire sur Beaucaire a déposé plainte pour "harcèlement" contre son homme à tout faire. Elle avait embauché, oralement et sans contrat de travail, ce monsieur, âgé de 51 ans, après une annonce passée sur le site du " bon coin ". Mais les relations se sont dégradées rapidement. "Elle me prenait pour son esclave, elle me demandait toujours plus", affirme à l'audience du tribunal correctionnel de Nîmes, le prévenu qui reconnaît avoir dépassé les limites du raisonnable avec sa "patronne". Insultes, prises de photos à son insu, les relations sont devenues intenables entre le salarié et son employeur. L'homme vivait au premier étage de la belle propriété. Le conflit aurait officiellement débuté à cause d'un problème d'approvisionnement en eau. "La pompe du forage était en panne, il fallait quelques jours pour la réparer et monsieur a pensé qu'il s'agissait d'un acte délibéré de la propriétaire pour lui nuire, souligne le conseil de la plaignante. Elle l'accueillait chez elle, un hébergement gratuit en échange de quelques services de jardinage et de cuisine notamment", poursuit Maître Françoise Delran.

Mais si les relations ont tourné au vinaigre, c'est aussi peut-être à cause du passé de l'employé. La "propriétaire" aurait découvert que son " ouvrier", avait été condamné dans une affaire criminelle de "viols". Un passé judiciaire qui aurait été difficile à accepter pour l'employeur. Le tribunal correctionnel de Nîmes a condamné le prévenu à 3 mois de prison avec un sursis et une mise à l'épreuve. Une peine légère, mais il faut dire que le "locataire", a quitté le domicile litigieux, après un contrôle judiciaire qu'il respectait à la règle.

B.DLC