Il a frappé sa compagne devant ses enfants. Le père de famille violent a été placé en détention.

" Le tribunal correctionnel n'a pas l'habitude de traiter ce genre de faits. Des faits d'une gravité hors du commun. Cette femme a été ligotée, scotchée, menacée d'être jetée dans le Rhône, dénonce le vice-procureur Antoine Wolff, qui réclame sans hésiter pour le père de famille l'incarcération provisoire en attendant son jugement sur le fond. Il y a plusieurs mois déjà ce mari jaloux avait attaché sa femme au lit. Il n'a pas hésité non plus à placer un logiciel espion sur le portable de la victime pour savoir où elle se trouvait en permanence."

Les derniers faits sont survenus il y a quelques jours au domicile du couple situé dans le secteur de Bagnols-sur-Cèze, en présence des deux enfants, âgés de 4 et 3 ans. Le prévenu, détenu depuis ce week-end, a réclamé et obtenu de droit un délai pour préparer sa défense. La justice devait dire hier s'il restait en détention provisoire ou sous contrôle judiciaire...

"Des enfant ont assisté à des choses auxquelles ils n'auraient pas dû assister. Il y a des faits récents, mais d'autres aussi comme une agression au mois d'août, complète le vice-procureur Wolff. Si vous le laissez sous contrôle judiciaire comme on vous le demande, je crains qu'il puisse commettre à nouveau des infractions, des agressions sur Madame. Cette victime n'est pas ici aujourd'hui. Il faut qu'elle puisse vivre sans cette crainte de croiser à nouveau ce monsieur. N'oubliez pas que l'on est passé tout près d'un drame."

"On est dans la déraison et dans l'émotionnel à outrance. Il n'a jamais fait parler de lui avant. Lui et son épouse ont eu 15 ans de bonheur, sauf ces derniers temps avec ces dérapages, estime maître Carmelo Vialette pour le prévenu qui pleure dans le box. S'il a agi ainsi c'est qu'il a appris les infidélités de Madame qui faisait venir son amant alors que leurs deux enfants étaient dans la maison. Il a mal réagi, mais il y a aussi peut être des éléments qui ont fait qu'il a perdu pied."

"Il a un travail. Il bosse depuis des années et il est le seul dans son entreprise familiale à pouvoir conduire un appareil de travaux publics. Il a tout perdu dans sa vie personnelle, laissez lui conserver son travail", demande le pénaliste nîmois. Le tribunal a estimé que le prévenu devait attendre en détention provisoire son procès sur le fond dans quelques semaines.