Pendant plusieurs mois, d'août 2017 à mai 2018, une femme habitant dans la région de Bagnols-sur-Cèze n'a pas compris comment son mari, qui avait demandé le divorce, parvenait à connaître tous ses faits et gestes.

Il pouvait savoir si sa femme sortait, si elle voyait des amis, ou encore quand elle rencontrait son avocat à Avignon. Jusqu'au jour où, au bout de 10 mois de traque, la victime a retrouvé une petite balise GPS dans le coffre de sa voiture.

"Vous dites que vous êtes amoureux, mais vous avez demandé le divorce", essaie de comprendre le président du tribunal correctionnel de Nîmes, Jean-Pierre Bandiera. "C'était pour voir avec qui elle sortait. J'ai des amis qui ont profité de la situation", poursuit le prévenu.

"C'est un homme rongé par la jalousie. Lorsqu'il a divorcé il a voulu pourrir la vie de épouse. Il n'y a qu'une seule chose qui l'intéresse, c'est lui-même. Plusieurs mois plus tard, ici-même à la barre du tribunal, il n'a aucun regret, aucun mot d'excuse", souligne le conseil de cette jeune femme, totalement traumatisée à l'évocation du harcèlement subi pendant près de dix mois.

"De peur de se retrouver face à son ancien mari, elle a changé d'adresse et a loué un appartement juste en face d'une caserne de gendarmerie. Il est impulsif. Elle veut juste être protégée", poursuit l'avocat de la victime.

Le prévenu, âgé de 39 ans, a écopé de six mois de prison assortis d'un sursis et une mise à l'épreuve de 2 ans. Il lui est interdit d'entrer en contact avec son ex-femme.