Le couple est connu et a déjà défrayé la chronique dans la cité beaucairoise.

Jeudi après-midi, le tribunal correctionnel de Nîmes jugeait "Pierrot", qui se présente lui-même comme un membre du grand banditisme, mais qui a joué l'arlésienne à l'audience nîmoise. Sa compagne, Florence, ancienne patronne de bar, poursuivie elle aussi, se présente seule à la barre pour répondre d'une altercation virulente avec les voisins qui lui auraient dérobé des chaises et qui auraient jeté des poubelles sur son terrain à Beaucaire. Des voisins avec qui elle partageait pourtant régulièrement le verre de l'amitié. Mais "Pierrot", son compagnon, n'aime pas trop leur présence. "Il pense qu'ils me font boire et comme j'ai des problèmes d'alcoolémie", affirme-t-elle face au président Jean-Pierre Bandiera.

Insultes, menaces, gifles, "attention tu sais qui je suis, je fais partie du grand bandistisme", a même hurlé Pierrot, histoire de terroriser ses vis-à-vis transis de frayeur. Ils ne veulent pas trop l'enfoncer afin d'éviter d'avoir des "histoires avec lui".

Car le casier judiciaire de Pierrot, aujourd'hui 70 ans, parle pour lui : trafic de drogue, extorsion, séquestration. La cour d'Appel de Nîmes l'a sanctionné à plusieurs reprises. Il est à nouveau sanctionné de 18 mois de prison ferme. Un mandat de dépôt est décerné à son encontre pour les faits de violences avec arme et détention d'arme datant d'août 2020. Il lui est en outre interdit de remettre les pieds à Beaucaire pendant 10 ans. Les voisins vont pouvoir dormir tranquille. Madame écope d'une contravention.

Boris de la Cruz