GARONS Contrôlé à 133 km/h au lieu de 80 km/h, sans permis et sous l’effet du cannabis
Le 2 janvier dernier, à Garons, Osama a été contrôlé à 133 km/h au lieu des 80 km/h autorisés. La suite est un festival d’infractions…
Quand les gendarmes arrêtent le pilote, ce samedi 2 janvier vers 11h du matin, il prétend s’appeler Boutahar, reconnaît avoir consommé du cannabis et ne trouve plus son permis de conduire. À peu de choses près, le jeune homme de 23 ans a dit vrai. Sauf qu’il s’est bêtement trompé sur son identité – il se prénomme en réalité Osama – et que son permis de conduire lui a été retiré en 2018 faute de points. Mais pour le reste, tout est vrai…
Depuis le retrait du précieux sésame rose il y a trois ans, Osama a été condamné plusieurs fois pour des conduites sans permis et pour usage de stupéfiants, ce qui est étonnant puisque, à l’écouter, il ne serait pas « un consommateur régulier ». Le président du tribunal correctionnel de Nîmes, Brice Barbier, fait part de sa surprise : « Vous avez tout de même quatre condamnations pour ces faits ».
Pour ceux examinés ce jeudi 4 mars, Osama ne les conteste pas, hormis l’excès de vitesse. « Je pensais que c’était une route à 90 km/h », explique-t-il. Ce qui ne change pas grand-chose pour la représentante du ministère public, Estelle Meyer, qui se dit « surprise » de le voir dans une salle d’audience. En effet, le frère d’Osama est décédé il y a quatre ans dans un accident de la route. « Il connaît personnellement les dangers de la route », rappelle-t-elle avant de requérir 8 mois de prison, 400€ d’amende et la révocation d’un précédent sursis.
Pour la défense, maître Annélie Deschamps estime que « la consommation de stupéfiants, la consommation d’alcool et la prise du volant sont des éléments qui mettent la puce à l’oreille sur son mal-être ». Son client est condamné à 8 mois de prison aménageable sous forme de surveillance électronique à domicile. Il devra aussi verser une amende de 400€.
Tony Duret