Il n'y a qu'un seul prévenu à cette audience du tribunal correctionnel de Nîmes, il s'agit d'un jeune homme, âgé de 22 ans. Pourtant lorsque l'on écoute les explications du prévenu on se demande par moment qui est la victime et qui est la personne poursuivie en Justice. 

Dans les faits le prévenu, qui comparaît pour des violences habituelles sur sa petite amie du même âge, lui aurait fait vivre un calvaire. " Je ne pouvais plus sortir, voir ma famille, il m'a isolée". "Même sous la douche il devait être présent dans la pièce, il était d'une jalousie maladive ", confie la jeune femme en pleurs tout au long des débats judiciaires.

"Mais elle me poussait à bout", "j'essaie de la sortir de la merde et voilà où je me retrouve. Je me fais cracher dessus alors que j'étais trompé", reprend le prévenu considéré comme adulte handicapé. "Pour le cocard j'assume, pour le coup sur le tibia aussi, mais pour la morsure il s'agissait d'un jeu sexuel", complète le mis en cause. "Oui mais il y a des photos avec des hémathomes, du sang" recadre le président du tribunal correctionnel.  

Un enfer dénoncée par la victime qui a pris fin avec l'intervention des gendarmes appelés par des voisins le 3 mai dernier sur la commune de Vauvert. "Il faut arrêter de penser que c'est de l'amour", tranche le procureur à l'adresse de la victime et alors qu'il réclame condamnation à l'encontre du prévenu.

Un homme sanctionné à hauteur de 2 ans de prison dont une année avec un sursis probatoire... Il a l'obligation de soins et il ne doit plus entrer en contact avec son ex copine et ne doit pas apparaître devant chez elle. Son année ferme a été immédiatement aménagée avec un bracelet électronique.