NÎMES Des salariés de l'Espelido demandent des comptes

L'Espelido à Nîmes (Photo Anthony Maurin)
Les salariés de cette association subiraient depuis plusieurs mois un management et des conditions de travail délétères.
L’association « l’Espelido » a été créée en 1978 et son domaine d’activité est l’hébergement social pour adultes et familles en difficultés mais aussi et plus simplement l’hébergement social.
Les élus de cette association ont voté, à l’unanimité, une demande d’expertise sur les Risques Psychosociaux. On. parle du stress au travail (surcharge de travail, manque de moyens, manque d'autonomie…), des violences internes à l'entreprise (harcèlement, conflit…) mais aussi des violences externes à l'entreprise (insultes, menaces, agressions…).
Cette demande a été dénoncée par la direction de l’association, mais la justice, au regard des critères de la demande, et devant les éléments factuels, a débouté l’association, donnant raison aux élus.
Malgré tout, l'employeur aurait poursuivi ses méthodes déloyales, ciblant un secteur d’activité, en convoquant de manière arbitraire cinq salariés pour être entendus sur une suspicion de harcèlement moral que subirait une salariée de l’association.
S’il est inacceptable qu’un salarié subisse du harcèlement, la méthode employée par la direction le serait tout autant. « Convocation obligatoire reçue par mail le jeudi pour un entretien les lundi, mardi et mercredi suivants. L'entretien conduit par un avocat, qui ne donne pas les mêmes informations aux personnes convoquées, ni accès au contenu du courrier de dénonciation. Absence d’information aux membres élus du CSE. Absence d’information au cabinet d’experts qui conduit l’enquête sur les Risques Psychosociaux dans l’association… » expliquent les syndicats.
Un droit d’alerte a été déposé par les salariés pour dénoncer les conditions de déroulement de cette enquête face au refus de l’employeur de diligenter l’enquête, une procédure spéciale sur le fondement de l’article L 2312-59 alinéa 2 du code du travail selon la procédure accélérée au fond pour pouvoir aller directement en bureau de jugement va être mise en place sur le fondement qui est l’atteinte aux droits des personnes.
« Les suites de cette situation aboutissent aujourd’hui à la convocation de quatre salariés « entendus » pour un entretien préalable à un licenciement pour faute grave. Ce 8 avril, nous ne laisserons pas nos camarades seuls, nous allons soutenir nos collègues maltraités et malmenés par cette direction ! » conclut les syndicalistes.