JUSTICE Jugé pour des agressions sexuelles sur une enfant de 6 ans, il reconnaît de « grosses bêtises »
Au vu du jeune âge de la victime et comme la loi le permet, c’est à huis clos qu’une affaire de pédophilie a été jugée mardi après-midi devant le tribunal correctionnel de Nîmes.
Gabriel, 37 ans, est accusé d’avoir commis de nombreuses agressions sexuelles sur la fille de sa compagne pendant plus d’un an et demi alors qu’elle était âgée de six ans. Le trentenaire, inconnu de la justice, explique son comportement par l’attitude de l’enfant qui, selon lui, était en recherche de câlins.
- J’ai mal interprété certains gestes que Camille* pouvait avoir envers moi. Je me suis laissé aller.
Une explication qui laisse le président Jean-Pierre Bandiera dubitatif :
- Quels sont les gestes d’une enfant de six ans que vous pourriez mal interpréter ?
- Les câlins, les bisous, répond Gabriel. Je n’ai pas réussi à contrôler ce que je ressentais. Il y a eu une déviance et j’ai plongé sans me questionner.
Il y a eu au moins une autre déviance : pour « vérifier s’il était attiré par les petites filles », comme le résumera le président, il a consulté des sites pornographiques mettant en scène des mineurs. Des faits sur lesquels le procureur Alexandre Rossi met des mots :
- C’est un pédophile. On ne juge pas monsieur pour un fait ou deux mais pour des faits commis deux à trois fois par mois pendant un an et demi. Et sur une petite fille qui était en CE2, s’indigne-t-il avant de demander cinq ans de prison ainsi qu’un suivi socio-judiciaire de la même durée.
En fin d’audience, le prévenu regrettera d’avoir « fait du mal à des gens qui avaient confiance » en lui. Il sera condamné à quatre ans de prison avec maintien en détention ainsi qu’un suivi socio-judiciaire de cinq ans. Il devra enfin verser 10 000€ à sa victime.
*Le prénom de l’enfant a été modifié