Un peu avant 9h du matin, le 14 février 2016, une grand-mère, son compagnon et son petit-fils prennent la route pour partir en week-end. A hauteur de Saint-Théodorit, près de Lédignan, ils découvrent impuissants qu'une Twingo noire leur fonce dessus. Le choc est inévitable. Fort heureusement, l'accident ne fera aucun blessé grave. L'enfant, un petit garçon de 10 ans, aura deux jours d'ITT. Sa grand-mère, cinq jours d'ITT.

Le conducteur de la Twingo, Mohamed, 29 condamnations à son casier, est lui aussi sonné. Quand il sera sorti de sa voiture, on découvrira qu'il conduisait sans chaussures. Il sera également contrôlé positif au cannabis et à la cocaïne. C'est probablement la consommation de cette drogue qui lui a fait prendre des risques inconsidérés : vitesse excessive sur une route mouillée, dépassement dans un virage, franchissement d'une ligne blanche... Présent vendredi dernier à la barre du tribunal correctionnel d'Alès devant lequel il comparait libre, Mohamed se justifie en disant que ce matin-là il était pressé :

-           Il fallait que je rentre en urgence, j'avais le décès d'un proche. Je ne pensais pas que ça se passerait comme ça. Je regrette.

-           Il n'y a pas d'urgence quand on conduit sous stupéfiants. Vous étiez incapable de conduire, tonne la présidente Bérangère Le Boedec.

Le procureur évoque un "comportement criminel" et requiert un an de prison avec mandat de dépôt. Une demande suivie par le tribunal. Mohamed, arrivé libre, est reparti entouré par trois policiers, direction prison.

Tony Duret

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