LES ANGLES L’incendiaire de voitures a la mémoire qui flanche…
Pendant trois mois, plusieurs véhicules stationnés dans les rues de la commune des Angles ont été dégradés et incendiés. Frédéric, 45 ans, était jugé ce mardi pour 13 faits survenus entre les mois d’août et d’octobre 2020.
La défense de Frédéric n’est pas très élaborée. Quand le président du tribunal correctionnel de Nîmes, Jean-Michel Perez, l’interroge sur un incendie de véhicule bien précis ou une dégradation, la réponse du quadragénaire ne varie jamais : « ça m’dit rien ». Parmi les 13 faits dont on l’accuse, il en reconnait deux. Pour le reste ? « Ca m’dit rien ». Mais encore ? « Si à chaque fois qu’il y a une voiture brûlée on dit que c’est moi… »
Pourtant, devant les enquêteurs, Frédéric a été capable de donner des précisions sur certaines affaires dont il se dit aujourd’hui innocent. Même à l’audience, il évoque l’un des incendies de voiture auquel il serait pourtant totalement étranger. Quand on lui fait remarquer, il répond : « C’est parce que j’promenais mon chien ». L’incendie en question s’est produit à 5h du matin…
La procureure Estelle Meyer ne semble n’avoir aucun doute quant à son implication : « Il y a toujours le même mode opératoire, la même zone géographique. Il a fait régner une réelle psychose dans ce quartier aux Angles ». Parce qu’il a 12 mentions sur son casier judiciaire et qu’il est en récidive, elle requiert contre lui trois ans de prison dont un an avec sursis.
« Je vous trouve très sévère, répond immédiatement Me Jérôme Arnal qui défend Frédéric. Il n’y a aucune preuve contre lui. Les perquisitions n’ont rien donné. Et quand on a un doute, qu’il soit gros ou petit, on relaxe ». Plaidoirie payante puisque Frédéric ne sera condamné que pour les deux faits reconnus et relaxé pour tout le reste. Il repart tout de même avec 18 mois de prison dont 12 avec sursis et la révocation d’un précédent sursis de 5 mois. Il devra enfin se soigner, ne plus se rendre aux Angles et verser 1 200€ à sa victime pour les différents préjudices.
Tony Duret