NÎMES 5 000 cartouches de cigarettes saisies, l’épicier reste en prison
En mars 2017, la saisie à Nîmes de 5 000 cartouches de cigarettes dans un camion était considérée par les autorités comme une prise considérable. Depuis les deux chauffeurs polonais, des anciens légionnaires français qui revenaient du Maroc ont été libérés.
Un autre légionnaire a également été mis en examen et placé sous contrôle judiciaire. Reste donc en prison, un épicier de nuit de Nîmes qui refuse d’endosser l’organisation et la responsabilité du trafic. « J’ai vendu des cigarettes de contrebande dans mon épicerie, mais il ne faut pas voir en moi le patron d’une organisation ou d’un réseau », essaie de convaincre le commerçant, détenu depuis la découverte de la cargaison. « Dans cette affaire, il y a mon client qui a revendu dans son commerce quelques paquets et un trafic avec 3 légionnaires polonais qui sont tous dehors. J’ai l’impression que c’est celui qui est tout en bas de l’échelle qui reste en détention », plaide Maitre Philippe Rey. « Des légionnaires qui gardent le silence sur le rôle de l’épicier… En plus, il a 11 condamnations sur son casier dont une pour un précédent trafic de cigarettes », estime l’avocat général, Pascale Palau, qui refuse un placement sous contrôle judiciaire, d’autant que selon elle de nombreuses investigations doivent encore se dérouler. La Cour d’Appel de Nîmes a écouté les réquisitions et a refusé de libérer l’épicier.
Boris De la Cruz