NÎMES-ALÈS Le faux producteur de film X demandait des "petits avantages"
Cet habitant d'Alès de 57 ans, condamné par la Cour d'Assises de l'Hérault en 1990 pour "complicité de viol", se faisait passer pour un producteur de films X à la recherche "d'hôtesse". Lors des séances de photographie, il en profitait pour avoir des relations sexuelles avec ses nouvelles recrues. Il comparaît ce vendredi devant le tribunal correctionnel de Nîmes pour "escroqueries" après les plaintes de trois victimes.
C'est le 3 janvier 2012 qu'une femme de 42 ans se présente au commissariat de Nîmes. Elle explique que suite à des problèmes financiers elle a publié une annonce pour faire des photos ou des films pornographiques. Rapidement, elle reçoit par mail une réponse d'une prénommée "Lucie" qui lui propose un rendez-vous rapide pour des photos. Un rendez-vous qui selon la plaignante va rapidement déraper. Lorsqu'elle arrive à l'Hôtel, elle rencontre le producteur du film qui après quelques clichés lui propose de mettre en pratique son expérience dans le domaine du sexe. Des rapports sexuels que la victime va ensuite dénoncer à la police car elle explique qu'elle aurait été abusée. Une enquête est alors diligentée qui se terminera par un nom lieu sur l'infraction reprochée de "viol". "Le dossier a fondu comme neige au soleil pour aboutir sur des escroqueries qu'il faudra me démontrer", estime Maître Hélène Mordacq, avocat du "faux producteur".
Entre-temps d'autres femmes vont dénoncer des faits similaires suite à des castings avec le même homme qui se présente comme "agent de production et de publicité". Si seulement trois femmes ont dénoncé les faits, il a été retrouvé dans la mémoire de l'ordinateur exploitée par la police des milliers de photos de femmes dénudées et de nombreuses vidéos "chaudes"... Le faux producteur aurait utilisé cette fausse carte de visite pour rencontrer selon l'enquête au moins 25 figurantes. 15 d'entre elles, ont eu des relations sexuelles filmées avec le "faux producteur".
Boris De la Cruz