Un retraité, âgé de 70 ans, inconnu jusque-là des services de police, s'est rendu jeudi au commissariat de Nîmes.

Il était ciblé et recherché depuis quelques jours pour deux séries de feux, sur des camions et des bennes. Des sinistres au préjudice d'un responsable d'une société de transports installé à la zone industrielle de Grézan. Si la piste d'un conflit dans l'entreprise a été un temps envisagée pour les enquêteurs du groupe criminel de la sûreté urbaine, les investigations vont rapidement aboutir à une vengeance dans le domaine sentimental.

Le patron de l'entreprise serait parti avec l'épouse du retraité. Une épouse malgache, âgée de 25 ans, tandis que son mari est âgé de 70 ans. La jeune femme a décidé de quitter le retraité pour une liaison avec le patron de la société visée par les cocktails Molotov. Dans la nuit du 15 au 16 juin, après avoir dégradé le grillage protégeant les camions et bennes, le retraité a incendié des engins. Il est reparti à vélo. Quelques jours plus tard, il est revenu mettre le feu à d'autres engins industriels. Il a été aperçu avec sa voiture. Le préjudice total s'élève à près de 500 000 euros.

" Le retraité a été placé en garde à vue, jeudi. Il a fait des aveux précis et circonstanciés ", explique le vice-procureur, Alexandre Rossi, qui a réclamé au nom du parquet de Nîmes le placement en détention provisoire du mis en causei. Le septuagénaire défendu par maître Perrine Teissonnière a obtenu son placement sous contrôle judiciaire. Il sera jugé en novembre prochain.