NÎMES Son ADN est trouvé sur un braquage: il est relaxé
Le surveillant d'une société spécialisée dans le transport et le stockage de colis a été séquestré le 11 février 2011, vers 0h15, sur la zone de Grézan à Nîmes. Alors qu'il effectuait sa ronde de nuit, un commando d'au moins quatre hommes encagoulés et armés, a frappé le gardien. Ce dernier a été enfermé dans une pièce de l'entreprise. Il est parvenu à donner l'alerte grâce à son portable resté dans sa poche. Lorsque la police est arrivée sur les lieux, les malfaiteurs s'étaient éclipsés en voiture. Un véhicule qui sera retrouvé calciné quelques heures plus tard sur la commune de Manduel.
L'enquête a rebondi deux ans plus tard, en mars 2013, grâce à un rapprochement d'une trace ADN trouvée sur un pied-de-biche resté dans l'entrepôt dévalisé. Une trace qui a permis d'identifier un homme connu de la justice pour des faits de vols avec violence. Interpellé, l'individu, nie depuis. Devant le tribunal correctionnel de Nîmes qui l'a jugé vendredi pour "vol aggravé en récidive", il reste sur sa position. "J'ai travaillé plusieurs mois comme manutentionnaire dans cette entreprise, ce n'est pas illogique de trouver mon profil génétique sur un objet trouvé dans cette société", déclare le prévenu qui complète. "toute la racaille du coin a bossé dans cette boîte". Son souci majeur est son casier judiciaire qui comporte plusieurs condamnations. "Mais un casier judiciaire n'est pas une preuve sur un fait, ça ne vaut pas culpabilité sur toutes les infractions qui peuvent se dérouler", souligne dans une longue et précise plaidoirie Me Sylvie Josserand. La pénaliste nîmoise est parvenue à convaincre le tribunal de l'innocence de son client. Il a été relaxé.
Boris De la Cruz