La décision des magistrats qui jugeaient l'audience de comparution immédiate au Tribunal Judiciaire Nîmes, ce jeudi, est tombée vers 19h30. Elle a été accueillie il y a quelques minutes par des pleurs et de la colère par certains proches des mis en cause. Si le dossier ne sera jugé sur le fond que dans quelques semaines, les magistrats devaient statuer sur les mesures de sûreté concernant les 9 personnes, 6 hommes et trois femmes qui avaient été amenés de Pont-Saint-Esprit à Nîmes ce jeudi par de nombreux gendarmes de la compagnie de Bagnols-sur-Cèze. 

Une affaire qui prend racine il y a quelques mois avec de la vente de drogue au coeur de la ville de Pont-Saint-Esprit. De minutieuses investigations techniques et de terrain sont engagées par les militaires qui parviennent à identifier une dizaine d'individus qui arrondissent bien leurs fins de mois. " Ce qui est marquant dans ce dossier c'est qu'ils vivent tous des minima sociaux. Des minima sociaux qui permettent de consommer et de trafiquer", estime le procureur. Des hommes et des femmes soupçonnés de tenir le point de deal dans et autour d'un café de Pont-Saint-Esprit. Si ce n'est pas le gratin du banditisme qui est jugé, il s'agit d'une délinquance qui gène la population selon le représentant du parquet. Lundi dernier donc, les gendarmes de la compagnie de Bagnols, mais aussi des PSIG, des maîtres-chiens du groupement et l'antenne GIGN d'Orange ont procédé aux interpellations. Dès lundi midi des habitants de Pont Saint Esprit, des commerçants et des élus, ont appelé les gendarmes pour les remercier de cette opération "place nette" qui semble soulager et rassurer la population. 

Le dossier sur le fond sera examiné le 18 novembre prochain. En attendant, 4 hommes et deux femmes ont pris sous l'escorte des Gendarmes ce jeudi soir la direction des prisons du grand sud. Deux hommes et une femme sont eux sous contrôle judiciaire en attendant le procès dans trois semaines.