Un homme de 44 ans comparaissait devant le tribunal correctionnel de Nîmes pour des " exhibitions sexuelles " exercées devant des enfants de 11 à 13 ans. Des faits qui se sont déroulés à Saint-Gilles le 23 septembre dernier vers 18h30, près de la mairie.

" Je n'ai pas fait ça, non ce n'est pas possible. Je bois beaucoup, souvent, mais ça, c'est impossible je n'ai pas fait, répète le prévenu qui semble très fragile psychologiquement à la barre du tribunal . Je suis connu des gendarmes pour des problèmes d'alcool mais rien d'autre je vous jure ", insiste cet homme qui poursuit sur des explications confuses concernant un pistolet qu'il aurait découvert dans une poubelle et qui lui vaudrait une nouvelle comparution correctionnelle dans quelques semaines ! " Mais pourtant monsieur, les déclarations des enfants sont précises, concordantes. Ils disent que vous avez sorti votre sexe et que vous avez couru derrière eux. Ils ont eu peur et ils sont allés chercher une mère de famille qui était à proximité ", souligne la présidente du tribunal. Le prévenu reste sur sa position, mais il commence à pleurer lorsqu'il est évoqué une éventuelle mise à l'épreuve l'obligeant à soigner son addiction à l'alcool.

" A l'époque, en garde à vue, en septembre 2017, vous aviez déclaré que les faits étaient possibles. Aujourd'hui vous niez. Je comprends qu'il soit difficile d'avouer et de reconnaître de tels actes ", note la procureure.

" C'est une personne très fragile. Il vit en marge de la société. L'expert dit que son discernement était aboli au moment des faits. Il n'est pas responsable de ses actes ", estime son conseil, maître Fanny Crozel. Le tribunal a sanctionné cet homme à 6 mois de prison avec sursis.

Boris De la Cruz