Publié il y a 1 an - Mise à jour le 01.07.2023 - Boris de la Cruz - 2 min  - vu 16622 fois

VIDÉO Le commissariat d'Alès attaqué, des établissements dégradés à Nîmes

Réveil difficile au quartier Pissevin à Nîmes ce samedi 1er juillet après une nuit d'incidents

- Photo Anthony Maurin

Les forces de l'ordre ont multiplié les interventions tout au long de la nuit de vendredi à samedi. Voici le film complet des incidents survenus lors de cette dernière nuit dans le département du Gard....

Tout a commencé dans le quartier du Clos d'Orville et dans le secteur des Jonquilles, vers 21h à Nîmes, avec près de cinquante individus qui ont fait face aux forces de l'ordre. Comme la veille, des conteneurs poubelles (32 selon les chiffres communiqués par la préfecture, NDLR) ont été incendiés sur le périphérique nîmois à hauteur du rond-point de la route d'Arles obligeant l'intervention des policiers et des pompiers. Onze voitures ont également été incendiées. Le reste de la nuit a été compliqué pour les forces de l'ordre en zone police, mais aussi en zone gendarmerie avec quelques dégradations plus légères. 

Réveil difficile au quartier Pissevin à Nîmes ce samedi 1er juillet après une nuit d'incidents • Photo Anthony Maurin

Des commerces, une banque et une administration visés

À Nîmes, sur la zup Pissevin, les tensions ont été palpables et les interventions des policiers nombreuses. Une administration a été prise pour cible : la DDTM (Direction départementale du territoire et de la mer) a été très fortement dégradée par une dizaine d'individus munis de cagoules (voir photo).

Après les dégradations de la nuit, la direction de la DDTM à Nîmes a installé une interdiction d'entrée • Photo Anthony Maurin

Des voitures ont été brûlées dans le secteur, une banque du Crédit Agricole attaquée (voir photo), et la confrontation avec les forces de l'ordre a duré de longues heures, avec des tirs de mortiers de la part des jeunes individus. Dans cette zup sud, les policiers ont constaté la présence de près de 200 individus les visages dissimulés. Des tirs d'artifice ont ciblé les forces de l'ordre, avec trois policiers légèrement blessés lors des différentes interventions. Une dizaine de caméras de surveillance de la ville a été saccagée, tandis que des douilles ont été retrouvées toujours dans le secteur de Pissevin.  

Réveil difficile au quartier Pissevin à Nîmes ce samedi 1er juillet après une nuit d'incidents • Photo Anthony Maurin

Toujours en zone police, mais à Alès, des jeunes ont voulu incendier le commissariat de la ville. Les dégâts sont légers, mais des incidents sont survenus alors que le calme était présent dans la capitale cévenole lors de la précédente nuit.

Les images en vidéo : 

À Bagnols-sur-Cèze aucun incident majeur n'a été signalé dans la nuit de vendredi à samedi. Un commerce de sport a toutefois été vandalisé, ainsi que les vitres d'un lieu de restauration rapide et un coiffeur... Des guet-apens qui avaient pour but d'affronter les forces de l'ordre. 

L'autre grande nouveauté gardoise de ces tensions liées à la mort d'un jeune en région parisienne, reste "les campagnes" qui commencent à s'agiter. Le fait le plus important est survenu à Quissac avec des tirs de mortiers sur la caserne de gendarmerie. Les militaires sont également intervenus pour des feux de poubelles à La Grand'Combe, Bellegarde et Aigues-Mortes où un tag de soutien au jeune mort en région parisienne a été inscrit sur un mur. 

Ce samedi matin la situation était redevenue normale sur l'ensemble du département. Pour la dernière nuit, il n'y a pas eu d'interpellation. Signalons enfin que 330 gendarmes, 110 policiers nationaux, 34 sapeurs-pompiers du Gard et 30 policiers municipaux ont été mobilisés cette nuit pour faire face à ces événements. Trois blessés légers sont à déplorer par les policiers nationaux. 

Boris de la Cruz

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