En ce jeudi de rentrée scolaire, les élus d'Alès Agglomération ont inauguré plusieurs lignes du réseau de mobilités Alès'Y. C'était notamment le cas à Rousson qui profite de l'extension de la ligne 20 pour bénéficier d'une nouvelle liaison directe avec le centre-ville d'Alès. 

Aussitôt la rentrée des écoliers alésiens effectuée ce jeudi matin, Christophe Rivenq a sauté dans une voiture en direction de Saint-Jean-de-Serres. La commune, comme Saint-Privat-des-Vieux, Saint-Christol-lez-Alès, Salindres et Rousson, était concernée par l'extension du réseau de mobilités Alès'Y actée ce 1er septembre, marque portée par le Syndicat mixte des transports du bassin alésien (SMTBA) présidé par le premier nommé.

Avec 10 minutes de retard sur l’horaire annoncé, peu après midi, la navette (dotée d’une rampe adaptée pour les poussettes et les fauteuils roulants et de 15 places assises) bouclait le trajet inaugural de l'extension de la ligne 20 du réseau Ales'Y, dont le terminus se situe désormais à l'arrêt Chanteclair, à côté de la micro-crèche de Rousson. Une délégation d'élus locaux en sortait, à commencer par l'édile roussonnais, Ghislain Chassary, "heureux" de permettre à sa population de "se déplacer en sécurité à des tarifs attractifs (aux alentours d'un euro le trajet, NDLR)". Et le maire de poursuivre : "Ça a mis du temps, mais la navette a fini par arriver sur Rousson. C’est une avancée pour les Roussonnais qui en avaient fait la demande. Ça va, je l’espère, fonctionner aussi bien que les vélos à assistance électrique qu’on a tous loués."

"Alès'Y, c'est tout un bouquet"

Alors que sa commune profite elle aussi de l'extension du dispositif et de l'augmentation de la fréquence de passages qui grimpe de 4 à 6 allers-retours par jour, Philippe Ribot, maire de Saint-Privat-des-Vieux, a salué "l’amélioration de l’offre de services" à destination des enfants, "mais pas que". Et le vice-président d'Alès Agglo d'analyser : "Si on veut diminuer le flux de véhicules sur cet axe très passant qu'est la D16 (14 000 véhicules par jour en moyenne, NDLR), il faut au moins ça !" C'est aussi dans cette optique, et parce qu'il considère la mobilité comme "la première des libertés" que le président de l'agglomération, Christophe Rivenq, a dit avoir entrepris cette "densification" de l'offre en la matière.

"Ces modifications de lignes touchent potentiellement 45 000 habitants sur les 150 000 que compte le bassin du SMTBA", justifiait par ailleurs le dernier nommé. Et d'ajouter : "Aujourd’hui, un élève que nous transportons coûte environ 1 200 euros par an. La mobilité a un coût, mais n’a pas de prix !" À ses côtés, Jean-Luc Gibelin, vice-président délégué aux Mobilités, évoquait "un choix fort de la Région d’être partenaire du SMTBA pour développer les transports en commun".

Dans la même veine, Christophe Rivenq, qui a adopté le vélo à assistance électrique pour ses courts déplacements, a annoncé vouloir aller plus loin dans un avenir proche en ce qui à trait aux mobilités douces : "Je réunirai dans quelques jours les maires de la periurbanité pour aménager, en étoile autour d'Alès, des voies de circulation vertes pour le quotidien. Car Alès'Y, c'est tout un bouquet." La semaine européenne de la Mobilité qui se profile du 16 au 22 septembre constituera une formidable occasion d'en assurer la promotion.

Corentin Migoule