ALÈS Il frappe sa compagne qui porte leur bébé dans ses bras : 18 mois de prison
Sorti de détention en toute fin d'année 2020, Abdelhak a voulu reprendre sa relation avec sa compagne rencontrée en 2015. Mais le 27 avril dernier, après une nouvelle dispute, il l'a frappée au visage alors qu'elle tenait leur bébé dans les bras.
Parole contre parole. Lundi après-midi, dans le box des accusés, Abdelhak, un ressortissant algérien de 22 ans, en situation irrégulière, jure à plusieurs reprises qu'il n'a jamais frappé sa compagne, mère de leur petite fille d'à peine un an. « On s'est parlé mal mais je ne suis pas quelqu'un de violent, ni quelqu'un qui frappe les femmes », déclare-t-il à la présidente du tribunal correctionnel d'Alès, Manon Fauriel.
Seulement, sur le banc des parties civiles, la mère de famille raconte tout l'inverse : « Il ment, il m'a tapé. Il m'étouffe, me pousse à bout. Il me manque de respect devant ma fille. Je ne le veux plus dans ma vie et il a du mal à l'accepter », lance la jeune femme.
2 ans de prison requis
Qui croire ? On apprend par la juge que la propre nièce de l'accusé confirme qu’il est violent. Son casier judiciaire n'arrange pas ses affaires : cinq condamnations dont plusieurs pour des violences, ce qui lui valait, ce lundi 7 juin, de se retrouver en récidive. « Monsieur a un comportement inquiétant », constate-t-on du côté du Parquet qui requiert 2 ans de prison avec maintien en détention et le retrait de l'autorité parentale.
Pour la défense, maître Aurélien Vergani plaide « la relaxe au bénéfice du doute ». Il estime que « le dossier ne repose que sur la parole de l'un contre la parole de l'autre ». Le tribunal ne partage pas cette vision et prononce 18 mois de prison avec maintien en détention ainsi que le retrait de l'exercice de l'autorité parentale.
Tony Duret