ALÈS Léa Boyer et Jean-Charles Bénézet dressent un bilan à mi-mandat
Élus départementaux du canton Alès 1 depuis 2021, Léa Boyer et Jean-Charles Bénézet souhaitent rendre compte de leur action à mi-mandat. Projets d’infrastructures, soutien aux associations… le duo départemental met en avant son engagement et revient sur ses priorités, entre avancées concrètes et dossiers toujours en attente.
Tract à la main, porte-à-porte… À première vue, Léa Boyer, conseillère municipale à la ville d’Alès, et Jean-Charles Bénézet, maire de Saint-Christol-lez-Alès, pourraient donner l’impression d’être en campagne électorale. Pourtant, il n’en est rien – ou presque. Le tandem, élu en 2021 pour représenter le canton Alès 1 au sein du Conseil départemental du Gard, se dit « complémentaire » dans son fonctionnement et entend, à mi-mandat, dresser un bilan de ses actions. Un exercice de transparence, selon eux. « Bien souvent, les citoyens ne savent pas que nous sommes élus au Département, ou bien ils ne perçoivent pas clairement notre rôle ni l’impact de notre travail », déplore Léa Boyer. « J’espère sincèrement que cette démarche permettra aux habitants de se sentir davantage concernés et soutenus, tout en éveillant leur intérêt pour nos missions. » En cette fin d’année, le duo tient à mettre en lumière son engagement sur plusieurs dossiers pour le territoire, à commencer, sans surprise, par le projet du contournement ouest de Saint-Christol-lez-Alès. Un sujet épineux et "vieux comme le monde" selon l'expression, qui, selon Léa Boyer et Jean-Charles Bénézet, subirait des blocages imputables à la Région.
19 963. Le nombre d'habitants que représentent Léa Boyer et Jean-Charles Bénézet. Le canton Alès 1 regroupe huit communes : Alès, Saint-Jean-du-Pin, Saint-Christol-lez-Alès, Ribaute-les-Tavernes, Boisset-et-Gaujac, Bagard, Générargues et Anduze. Un territoire à forte attractivité touristique, doté d’un tissu associatif important et d’une vie culturelle riche. Voilà pour le décor. Sur le terrain, les élus du canton Alès 1 s’attachent à expliquer leurs actions avec un leitmotiv clair : « Nous voulons rendre des comptes », résument-ils. Pour cela, les deux élus misent sur une approche axée sur la proximité. « Nous allons à la rencontre des habitants, que ce soit à travers nos permanences, organisées tous les deux mois dans chaque commune, ou nos cérémonies annuelles de vœux. Cette année, elles se tiendront à Ribaute-les-Tavernes », précisent-ils.
La caserne de Bagard se précise
Parmi les dossiers phares portés par Léa Boyer et Jean-Charles Bénézet figure la création d’une nouvelle caserne des pompiers à Bagard, qui sera associée à un pôle d’entretien routier départemental. Le projet, qui prendra place sur un terrain acquis par Alès Agglomération avant d’être rétrocédé au Département, s’inscrit dans une démarche de mutualisation des infrastructures. Si ce chantier remonte à plusieurs années, il avait été mis en avant par les deux conseillers départementaux comme l’une de leurs priorités lors de leur campagne électorale.
Depuis leur élection, le binôme assure avoir multiplié les démarches pour débloquer le dossier. « C’est un projet ancien, mais nous avons mis toute notre énergie pour relancer sa concrétisation », explique Jean-Charles Bénézet. « La commune avait déjà inscrit ce projet dans son Plan local d’urbanisme (PLU), mais il fallait encore que l’Agglomération se porte acquéreuse du terrain, ce qu’elle a fait, avant de le rétrocéder au Département. » Selon les élus, l’initiative a pris de l’ampleur, au point de devenir plus ambitieuse que prévu initialement, en intégrant à la fois une caserne des pompiers et un pôle routier départemental sur un même site. « Tout le monde a joué le jeu », se réjouit Léa Boyer.
La caserne est particulièrement attendue dans ce secteur, un besoin régulièrement rappelé par les soldats du feu eux-mêmes, notamment à l’occasion des cérémonies annuelles de la Sainte-Barbe. Les avancées concrètes ne se sont cependant précisées que récemment, avec le choix de l’architecte chargé du projet. Une étape qui laisse espérer une mise en service de l’équipement à l’horizon 2027 d'après les élus.
Le contournement Ouest de Saint-Christol-lez-Alès beaucoup moins...
Il en sourit presque… mais d’un sourire teinté d’amertume. Jean-Charles Bénézet, maire de Saint-Christol-lez-Alès et conseiller départemental, ne manque jamais une occasion de rappeler l’importance du contournement ouest de sa commune, ce projet vieux de près de soixante ans. Même lors du dernier conseil communautaire de l’année d’Alès Agglomération (relire ici), alors que le sujet n'était pas évoqué, il a une nouvelle fois martelé l’urgence de ce dossier, qui constitue l’une des promesses phares de son mandat avec Léa Boyer.
« Pour nous, être élu, c’est aussi ne pas avoir peur de ne pas promettre. Voilà pourquoi nous nous battons. »
Léa Boyer, conseillère départementale du canton Alès 1
Ce contournement, ô combien crucial pour désengorger le centre-ville et notamment le giratoire de la Pyramide, victime quotidienne d’embouteillages chroniques, est particulièrement attendu par les riverains et les automobilistes. Pourtant, malgré les efforts du tandem, les avancées demeurent « laborieuses ». « Je suis de nature optimiste, mais il faut admettre que c’est compliqué », concède Jean-Charles Bénézet, partagé entre espoir et frustration.
Les blocages semblent principalement liés au montage financier, où les démarches administratives s’éternisent. Pour tenter de faire avancer le projet, le duo de conseillers départementaux a rencontré Jean-Luc Gibelin, vice-président aux Mobilités de la Région, afin de rappeler l’importance de ce dossier qui implique l’Agglomération, le Département et la Région. « Nous lui avons expliqué qu’il était cofinanceur du projet, mais il nous a répondu qu’il n’était pas certain que ce contournement figure dans le "plan État-Région" », rapporte Jean-Charles Bénézet, également vice-président aux Mobilités d’Alès Agglomération. Malgré les freins, les deux élus se disent déterminés à tenir leurs engagements. « Nous faisons tout notre possible pour faire avancer ce dossier », assurent-ils, convaincus que le contournement ouest finira par voir le jour.
MAIS AUSSI
Depuis le début de leur mandat, Léa Boyer et Jean-Charles Bénézet affirment avoir accompagné plus de 80 associations, bien que le chiffre réel soit probablement supérieur. « Environ 80 associations ont été, à un moment ou un autre, en contact avec nous pour un appui dans le montage de leurs dossiers », précisent-ils. Par ailleurs, les deux élus du canton Alès 1 ont mené un travail de terrain auprès des centres médico-sociaux et des collèges, des structures relevant de la compétence départementale. Des visites régulières qui ont manifestement pour objectif, selon les élus, de suivre les problématiques et tenter d'apporter des réponses adaptées aux besoins spécifiques de chaque établissement.