EN IMAGES Les meilleures pancartes de la manifestation alésienne sur la rocade
Après le 19 et le 31 janvier puis la manifestation du 7 février, le quatrième acte majeur de la mobilisation contre la réforme des retraites avait lieu ce samedi matin. À Alès, à l'appel de l'intersyndicale, plusieurs milliers de manifestants ont déambulé sur une rocade-sud habituellement gorgée d'automobilistes.
Quatre jours après un léger essoufflement observé dans les rues du centre ville d'Alès, la mobilisation contre la réforme des retraites a retrouvé son second souffle ce samedi matin, à la faveur d'une manifestation délocalisée en rocade. "Après nous avoir assignés à résidence, Macron nous a assignés à résistance !", a embrayé Alain Martin, depuis le camion-sono de la CGT qui ouvrait le cortège au départ du quai du Mas d'Hours.
Massif et compact, ce cortège bifurquait sur sa droite au niveau du giratoire de la 2x2 voies pour faire sienne l'avenue Olivier de Serres en occupant sur plusieurs hectomètres les deux voies habituellement réservées aux automobilistes. Puis un périlleux demi-tour faisait se diriger les manifestants vers le rond-point dit "du Pont du Gard", sous un soleil à son zénith qui réchauffait autant les corps que les cœurs.
Après plus de deux heures de déambulation à grands renforts de slogans et de fumigènes, les premiers chiffres tombaient. 4 000 personnes sur le bitume alésien selon la police "après cinq comptages", plus de 10 000 pour les manifestants les plus optimistes. Un syndicaliste cévenol, habitué des luttes sociales et des comptages, a chiffré la mobilisation du jour à 5 000, avec "une marge d'erreur de 500". "Quand on aime on ne compte pas, donc on ne compte toujours pas, mais on est très nombreux", a conclu le cégétiste Alain Martin, tandis que deux retraites aux flambeaux sont déjà programmées (le 22 février et le 1er mars) au départ de la Bourse du travail dans le cadre du "marathon" qui se court contre la réforme.