SAINT-SÉBASTIEN-D'AIGREFEUILLE L'association des maires ruraux facilite la formation de ses adhérents
En conventionnant avec l'association Le Tremplin, l'association des maires ruraux du Gard souhaite proposer à ses adhérents une formation aux compétences techniques nécessaires aux maires d'aujourd'hui, de l'élaboration du budget à la prise en compte des nouvelles contraintes réglementaires.
À chaque élection municipale, environ 60 % des élus sont renouvelés. De nouveaux responsables, souvent plein d'entrain, mais qui méconnaissent, dans ses détails, le cadre dans lequel leur mission va devoir évoluer. "C'est une demande des élus, nous avons été sollicités sur un certain nombre de thématiques", explique Sylvain André, maire de Cendras et président de l'association des maires ruraux du Gard. Si les partis politiques ont souvent leurs organismes de formation - qui peuvent parfois représenter un système de financement loin des objectifs initiaux - les formations nationales mélangent maires ruraux et édiles de grandes villes, dont les difficultés ne sont pas les mêmes. Accessoirement, ces grandes assemblées poussent souvent les maires de petites communes au silence.
Le Tremplin a justement été créé, en 2019, pour répondre à ces difficultés par un ancien de cabinet politique, qui avait pu constater ce besoin de "mise à niveau" des élus des petites collectivités. Antoine Fabry souhaitait ainsi "travailler au plus près des élus et de chez eux. Tout le monde ne sait pas construire un budget, résoudre un conflit de voisinage, lire un plan local d'urbanisme, etc." Il s'attaque à un marché de 80 % d'élus ruraux sur les 50 900 que compte la République.
Des élus qui sont, aussi, les plus inscrits dans un activité professionnelle en plus de leur mandat, alors même qu'ils ont peu de fonctionnaires territoriaux à leur disposition, souvent le seul secrétaire de mairie. Dans le Gard, le Tremplin a déjà lancé des fomations à Mandagout, Argilliers, Cendras, à un tarif intéressant : 200 € par élu et par jour, finançables par le Droit individuel à la formation des élus qui est abondé d'environ 400 € par an par un prélèvement de 1 % sur les indemnités d'édile. L'entreprise, qui forme simultanément des groupes de quinze personnes au maximum, devrait bientôt être reconnue d'utilité sociale. "95 % des communes dans lesquelles on travaille, depuis trois ans, comptent moins de 1 500 habitants", avance Antoine Fabry. Preuve du besoin de support technique dans les contrées rurales.