Publié il y a 1 an - Mise à jour le 08.04.2023 - Anthony Maurin - 3 min  - vu 2475 fois

ARLES EN FERIA Roca Rey triomphe de Castella et des La Quinta

Les arènes étaient pleines comme un oeuf (Photo Anthony Maurin).

Mano a mano de La Quinta pour Sébastien Castella (silence, silence et silence) et Andrés Roca Rey (oreille, oreille et deux oreilles). Le quatrième toro de la course a été gratifié d’une vuelta al ruedo

Monsieur Sébastien Castella a fait son retour sur la planète toros en France et c'était à Arles (Photo Anthony Maurin).

Pour cette course inaugurale, les aficionados avaient rempli les arènes afin d’assister à ce duel un peu fou. Le paseo a même dû être retardé de quelques minutes pour permettre aux retardataires de ne rien manquer des premières passes. Des premières passes qui ne venaient pas de n'importe qui !

Les arènes étaient pleines comme un oeuf (Photo Anthony Maurin).

Le retour d’une figura française qui a su devenir figura mondiale et le maestro qui est aujourd’hui le seul à remplir les gradins sur son seul nom. Castella-Roca Rey tout ça arbitré par les toros de La Quinta ! Autant dire qu’on l’attendait celle-là.

Les bonnes habitudes se retrouvent vite ! (Photo Anthony Maurin).

Sébastien Castella reçoit les honneurs des tendidos et entraîne son Péruvien de compagnon du jour à saluer en piste avec lui. Une fois les clameurs calmées, le Biterrois essaie de capter l’attention du public avec son bon petit toro mais n’y parvient que rarement en terminant moins fort que ce qu’l n’avait commencé.

Pecho de Castella (Photo Anthony Maurin).

Second toro en piste mais pas deuxième et encore un silence froid à l’issue de la prestation du « revenant. » Là, c’est le contraire. Castella attaque finit mieux au capote mais commence moins bien sa faena. Cependant, il la termine avec brio mais les deux épées font perdre le trophée.

Castella ralentit un peu sur le cinquième mais manquera de rythme pour faire céder les spectateurs et le palco (Photo Anthony Maurin).

Le cinquième ne devrait pas faillir. Castella attend, regarde, observe. Dur, dur. C’est son premier toro de La Quinta qui bouge un peu le cheval et qui obsède le Biterrois. Parfois violent, le cornu ne laisse pas deux chances pour y voir clair. Encore une baisse de régime de Castella qui n’aura pas raté son retour en France mais qui aurait pu satisfaire un peu plus l’aficion en manque de lui.

Le deuxième La Quinta et Andrés Roca Rey (Photo Anthony Maurin).

Au tour d’Andrés Roca Rey de s’y coller. Bon, il sera le seul à couper des oreilles dons voilà les résultats des courses dans l’ordre s’il-vous-plaît. D’emblée, il marque son territoire et rappelle à son compagnon qu’il est en activité et qu’il est le numero uno. Deux épées mais une faena pleine, rythmée, joviale bien que sérieuse. Roca Rey ne se jette pas dans les cornes, il torée intelligemment, économise ses pas, se recentre constamment. L’oreille tombe.

Andrés Roca Rey sur le quatrième de la course, une oreille (Photo Anthony Maurin).

Sur son deuxième le Péruvien qui a pris son alternative à Nîmes coupera sa deuxième oreille. Encore ce je-ne-sais-quoi qui pousse le torero à aller chercher le toro sur son terrain. Le poil de genio qu’a montré ce toro a été vite cassé par Roca Rey via une passe circulaire qui s’est enroulée sur les flancs du toro et qui a fait virevolter les étagères autant que le bicho… Ça n’en finissait pas de tourner et de tourner encore ! Quelle lenteur… Une oreille pleine de joie et de savoir-faire, ça fait du bien. Et pour signifier que le toro a tout de même jouer sa part dans ce succès, le mouchoir bleu, synonyme de tour de piste posthume, est tombé du palco.

Mano a mano de La Quinta pour Sébastien Castella et Andrés Roca Rey (Photo Anthony Maurin)CV4P6461
Andrés Roca Rey s'apprête à couper deux oreilles de plus (Photo Anthony Maurin)

Ultime chance pour en couper deux d’un coup. Il le fait ! Il est malin ce Péruvien ! Il a compris ce que le public était venu voir, il s’est adapté aux toros et aux tendidos, c’est beau, chapeau. Avec ce dernier de la journée, le soleil retombait gentiment sur Arles et un Condor est passé. Le duel fut rude, l’alchimie a pris et rebelote avec une passe circulaire qui embarque les arènes et qui déverrouille les mouchoirs blancs. Un toro des plus plaisant même s’il demandait les papiers que Roca Rey, bien évidemment, avait en règle ! Une belle entière et hop, une sortie en triomphe pour le Péruvien.

Andrés Roca Rey (Photo Anthony Maurin).

Anthony Maurin

A la une

Voir Plus

En direct

Voir Plus

Studio